Un référendum pourrait fixer le sort de la caserne des pompiers au Canton de Stanstead

AFFAIRES MUNICIPALES. Un référendum sondant l’ensemble de la population du Canton de Stanstead pourrait sceller l’issue de la future caserne des incendies du secteur Fitch Bay, et ce, après deux registres s’opposant au projet.

Les contribuables avaient jusqu’au 27 juillet dernier pour exprimer leur désaccord à ce projet nécessitant un emprunt de 1,9 M$. 246 personnes ont signé le registre alors que le nombre de signatures requises pour demander un référendum ou faire tomber le projet de règlement était fixé à 173.

Le maire suppléant Christian Laporte annonce que le conseil municipal a jusqu’à la séance publique du mois de septembre pour prendre une décision. «Rien n’est encore décidé, mais on va sûrement aller en référendum auprès de toute la population pour en avoir le cœur net une fois pour toute», estime-t-il.

Il accepte la prise de position des opposants, mais il souhaite sonder un plus grand nombre de personnes qui pourront voter oui ou non lors d’un processus référendaire. Seuls les opposants se manifestent lors des registres, comme lors de deux précédentes opérations. «On aimerait aussi entendre les gens qui ne se sont pas encore prononcés», laisse entendre M. Laporte.

Il rappelle que le conseil et l’administration ont travaillé depuis plusieurs mois, voire des années, avec des spécialistes pour faire un projet de caserne qui «répond aux besoins du service des incendies, de la sécurité civile, de la Municipalité et de ses citoyens, et ce, pour le présent et pour les décennies à venir».

On réclame une caserne plus sobre

David Mitchell, le porte-parole du groupe Vision Citoyens, applaudit le plus récent résultat du registre. Il espère que les élus comprendront enfin le message. «Nous souhaitons une caserne pour bientôt, qui respecte les normes et qui sera sécuritaire pour les pompiers et la population, dit-il. Nous favorisons cependant un projet plus rationalisé qui coûtera moins cher.»

Selon lui, la majorité des 246 signataires réclament l’abandon des extras, comme le lieu communautaire, ainsi qu’une réduction de la superficie du futur bâtiment. «Retournez à votre table à dessin avec un projet plus sobre et vous obtiendrez l’aval des contribuables», suggère M. Mitchell à l’endroit du conseil municipal.

David Mitchell espère également éviter un scrutin référendaire qui pourrait diviser la population en deux camps.