Découvrir les Cantons-de-l’Est sur deux roues

TOURISME. Le vélo gagne de plus en plus en popularité au Québec. Si on combine tourisme avec ce moyen de transport, on obtient une façon des plus originales de découvrir la région.

Adepte du vélo, Lucie Lanteigne a développé de nombreux circuits pour Tourisme Cantons-de-l’Est au fil du temps. «Ce que j’aime de cette activité, c’est de pouvoir bouger et voyager en même temps. C’est aussi une expérience sensorielle. À vélo, contrairement en voiture, tu peux entendre les oiseaux, sentir les champs de fleurs. Tu as aussi une proximité avec les gens, du fait que tu peux t’arrêter quand tu veux.»

Celle qui a pédalé pratiquement toute la région souligne la grande diversité des circuits offerts. «On a de belles pistes cyclables, des routes en gravier et de grandes portions asphaltées. Il y a des secteurs qui offrent de bons défis et d’autres, comme l’Estriade, qui ont peu de dénivelés et qui peuvent être complétés peu importe le niveau d’expérience et de mise en forme des cyclistes. Quand je regarde tout ça, on peut dire qu’on est réellement choyé.»

Difficile de cerner un circuit chouchou pour cette adepte du vélo, mais celui du Patrimoine retient fortement son attention. «Il s’agit d’un parcours d’une quarantaine de kilomètres, donc relativement accessible à tous les cyclistes. Sur celui-ci, je sens les Townships, l’architecture de la région, son patrimoine bâti. On croise de belles maisons sur de belles routes tranquilles. On peut même s’arrêter et déguster une petite coupe de vin. Le vignoble qu’on croise a même aménagé des tables. On se sent le bienvenu.»

En vélo… sur du gravier

Lucie Lanteigne observe de plus en plus de cyclistes qui empruntent les routes de gravier. «Il se vend des vélos avec des pneus plus larges, ce qui améliore le confort et la stabilité. On peut se doter de freins à disque pour être encore plus sécuritaire. L’industrie du vélo suit cette tendance», mentionne la spécialiste.

Et ce n’est pas par pur hasard. «Les routes de gravier sont plus tranquilles. Le débit véhiculaire y est moindre, ce qui est très recherché chez cette clientèle.»

Le circuit de la Vallée en «gravel bike», un trajet d’une cinquantaine de kilomètres, permet de voir les plus beaux paysages de la région de Coaticook. «On y découvre des endroits qu’on ne connaît pas, car, habituellement, on n’y passe pas en voiture.»

Tourisme Cantons-de-l’Est, avec son guide dédié à la pratique du vélo, propose trois trajets sur gravier.

Un paradis pour les adeptes de vélo de montagne

Le vélo de montagne gagne lui aussi en popularité. «Ce qui est parfait dans les Cantons-de-l’Est, c’est que cette offre est complémentaire, croit Mme Lanteigne. On peut en faire dans un grand centre, comme Bromont, ou encore s’évader en pleine nature dans le petit village d’East Hereford, que plusieurs considèrent comme la capitale du vélo de montagne.»

Est-il toujours vrai de dire que ce sport est réservé aux jeunes hommes âgés dans la vingtaine à la recherche de sensations fortes? «La clientèle s’est beaucoup diversifiée au fil du temps. On voit de plus en plus de jeunes familles, des femmes et même des aînés sur ces sentiers. D’ailleurs, les centres augmentent l’offre de circuits qui s’adressent aux débutants.»