Des millions pour sécuriser et développer les pistes cyclables

TRANSPORT ACTIF. Le ministre des Transports du Québec, François Bonnardel, a choisi une section magogoise de la Route verte pour annoncer un investissement de 30 M$ dans l’amélioration, l’interconnexion et le développement des pistes cyclables au Québec, mercredi matin.

Celui qui est également ministre responsable de la région de l’Estrie a symboliquement rappelé que cette annonce est jumelée au 25e anniversaire de Route verte, ce corridor cyclable qui traverse la province sur une distance de 5300 kilomètres et 382 municipalités.

Cette somme issue du programme Véloce vise le développement de la Route verte et de ses embranchements, ainsi que l’amélioration des infrastructures de transport actif. M. Bonnardel invite les Municipalités à soumettre rapidement leurs projets.

«Les régions ont besoin d’infrastructures de qualité pour leur population et pour attirer les cyclistes année après année, dit-il. Il faut améliorer ces voies cyclables, car le vélo est un sport en forte croissance, encore plus depuis la pandémie.»

Sécurité et relance économique

Le député d’Orford, Gilles Bélanger, est convaincu que cet argent permettra aux régions de développer un tourisme durable et essentiel à la relance économique. «Ce programme contribuera à la promotion du cyclotourisme, tout en améliorant la sécurité de ces corridors cyclables», commente-t-il.

M. Bélanger ajoute que son comté est un endroit tout désigné pour une annonce semblable. Orford offre trois pistes cyclables entièrement dédiées aux amateurs de vélo. La Montagnarde, le Sentier Nature Tomifobia et l’Axe de la Massawippi totalisent quelque 70 kilomètres à parcourir en toute sécurité. S’ajoutent plusieurs circuits routiers attirant des cyclistes de tout le Québec.

Un urgent besoin, selon Vélo Québec

La présidente-directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau, assistait à la conférence de presse se déroulant à deux pas du pavillon d’accueil de LAMRAC. Elle applaudit ces investissements attendus depuis un bon moment. «Je suis heureuse d’entendre qu’il y aura d’autres étapes, car le réseau cyclable a des besoins énormes à combler, spécifie-t-elle. Il faut le mettre aux normes, le sécuriser et le rendre plus confortable.»

Elle rappelle l’urgence d’agir à certains endroits et d’investir dans un Québec cyclable, et ce, dans un souci économique ainsi que de santé physique et mentale.

En observant de plus près la piste cyclable en bordure du chemin Roy, qui existe depuis plus de 25 ans à Magog, Mme Lareau estime qu’il est urgent d’agir pour sécuriser les déplacements et sécuriser ce tronçon.

Également présente à cette annonce, la directrice générale du parc national du Mont-Orford, Brigitte Marchand, réfléchit depuis plusieurs années à l’amélioration de la section de la Route verte qui traverse ce vaste espace public. Les gens de la SÉPAQ travaillent notamment à déplacer l’actuel segment afin de le rendre plus facile aux familles, tout en créant une boucle cyclable à l’intérieur des limites du parc.

Ce segment magogois de la Route verte fait partie de ce long corridor cyclable de 5300 kilomètres qui traverse 382 villes et 7 parcs nationaux. Il pourrait être amélioré grâce aux investissements de Québec. (Photo Le Reflet du Lac – Dany Jacques)