Les cliniques doivent gérer une liste d’attente… et de nouvelles mesures

SOINS. Assimiler d’importantes mesures sanitaires et gérer une longue liste d’attente, voilà quelques-uns des défis qui attendent le personnel des cliniques de soins de santé et corporels, qui ont repris officiellement le boulot lundi dernier.

Bien que les mesures varient d’un commerce à l’autre, force est de constater qu’il y aura une adaptation à faire, autant de la part des employés que des clients. «On doit prévoir 20 minutes de plus par rendez-vous, parce que les patients sont soumis à un questionnaire et qu’on doit se garder du temps pour la désinfection», cite en exemple la docteure Claudine Landry, du Centre dentaire Landry.

À l’instar de toutes les cliniques dentaires, le Centre Landry a dû se soumettre à toute une série de recommandations, afin de respecter les critères de la Santé publique.

Tout ça, dans un court laps de temps et dans un milieu où les risques d’infection sont particulièrement élevés. «Nous étions déjà habitués à un protocole sanitaire. Ce ne fut pas évident, cependant, d’avoir accès à tout le matériel de protection supplémentaire (visières, masques, blousons), car tout le monde en avait besoin en même temps. On devait aussi changer le système de ventilation et on a reçu nos purificateurs d’air à la dernière minute; tout était en rupture de stock», constate Claudine Landry.

Suivant la suggestion de l’ACDQ (Association des chirurgiens dentistes du Québec), le Centre dentaire Landry a choisi d’imposer des frais supplémentaires variant de 15 à 30 $, selon la nature du rendez-vous. «Ce sont des frais temporaires pour absorber les coûts du nouvel équipement de protection. On doit aussi composer avec moins de clients, en raison du temps supplémentaire accordé à chaque rendez-vous», précise Mme Landry.

«Le bon côté des nouvelles mesures, c’est qu’on doit ralentir le tempo et ça nous donne l’occasion de jaser un peu plus avec les patients», se réjouit-elle.