Des ingénieurs locaux perdent un contrat de 100 000 $ à Magog

AFFAIRES MUNICIPALES. Les élus magogois ont été obligés de donner un contrat à une firme d’ingénieurs de Sherbrooke, même si le plus bas soumissionnaire est un consultant magogois en ingénierie.

La politique de l’achat local en a pris pour son rhume lors de la séance publique du conseil municipal de Magog, le 4 mai dernier.

L’Hôtel de Ville a accordé un contrat de services professionnels (surveillance des travaux ainsi que plans et devis) à l’entreprise WSP au coût de 109 000 $. Les travaux consistent à l’aménagement de la rue des Quatre Saisons et à la réfection de la rue de la Douce Montée.

Le prix le plus bas venait pourtant de l’entreprise magogoise Côté Jean et Associés, qui proposait ses services 2000 $ sous la soumission de l’entreprise sélectionnée. La firme sherbrookoise a reçu le contrat, car elle a obtenu plus de points au terme de l’évaluation faite par un comité indépendant.

Les conseillers Samuel Côté et Jean-François Rompré ont voté contre cette résolution. M. Côté digère mal ce choix qui va à l’encontre, selon lui, de la politique de l’achat local fortement suggérée par Québec pendant la présente crise sanitaire.

«Ça passe carré dans la gorge, peste M. Côté. Le gouvernement nous impose une grille sans pointage local pour donner des contrats, puis on doit voter sur des données et résultats confidentiels.»

La conseillère Nathalie Pelletier a voté en faveur, tout en mentionnant que la Ville devait faire pression auprès de Québec pour modifier ce processus.

La mairesse Vicki-May Hamm souhaite également que le gouvernement accorde davantage de points aux entreprises locales dans l’analyse des soumissions. «Nous n’avons aucune marge de manœuvre dans les contrats de plus de 100 000 $, déplore-t-elle. Nous accordons toutefois plus d’importance dans nos contrats de moins de 100 000 $.»