Pour l’animatrice Priscillia Quirion, une fin de grossesse sous haute tension

CORONAVIRUS. Alors que de nombreux secteurs sont en arrêt en raison de la COVID-19, le cycle de la vie, lui, ne prend pas de pause. L’animatrice et chanteuse Priscillia Quirion nage actuellement dans ce tourbillon, alors qu’elle s’apprête à donner naissance à son deuxième enfant.

À l’instar de plusieurs femmes enceintes, la Magogoise doit vivre avec un climat d’incertitude relié au milieu hospitalier et à la crise sanitaire.

Qui plus est, la flamboyante rouquine a même été atteinte du virus il y a quelques semaines, tout comme son conjoint et leur fils de trois ans. «Nous avons certainement été parmi les premiers cas en Estrie. Le problème, c’est qu’on l’a su avec un certain retard. Étant donné que nous n’avions pas voyagé et que nos symptômes étaient assez légers (perte de goût et d’odorat), on refusait de nous tester. On a finalement pu passer un test – qui s’est avéré positif – une fois que les symptômes étaient tous disparus», raconte-t-elle avec une dose de déception.

«Et c’est assez difficile de savoir où nous l’avons attrapé. On rencontre tellement de gens et les mesures n’étaient pas les mêmes lorsqu’on a commencé à parler des risques de propagation. On ne sait même pas qui l’a donné à qui dans notre couple», lance-t-elle en riant.

Déception et espoir

Suspectant qu’elle pouvait être atteinte de la COVID-19, et surtout, parce qu’elle était enceinte, Priscillia Quirion a dû quitter prématurément (en mars) son poste de présentatrice météo à TVA Sherbrooke.

«J’avais prévu être en ondes un peu plus longtemps, dit celle qui en est à sa 35e semaine de grossesse. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de saluer les téléspectateurs avant de m’absenter pour quelques mois.»

Se retrouvant en isolement en compagnie de son conjoint et son fils, la dynamique jeune femme avoue avoir vécu des sentiments partagés depuis le début de la crise du coronavirus. «Ce n’est vraiment pas la fin de grossesse que j’imaginais. Mes parents ont été pris pour faire mon épicerie et la déposer sur ma galerie. Pourtant, ç’aurait dû être l’inverse», cite-t-elle en exemple.

«On nage tous dans l’inconnu et c’est encore plus vrai dans mon cas, car la médecine a très peu de réponses concernant l’effet du virus sur les bébés à naître. Mais il y a quelque chose d’effrayant et de beau à la fois dans ce qu’on vit. La situation actuelle force les gens à être créatifs et je suis convaincue que des choses vont changer pour le mieux dans la collectivité», conclut-elle avec une dose de bonne humeur.