Des amendes d’au moins 1000 $ dès le week-end pour éviter la propagation de la COVID-19?

SANTÉ. La Régie de police de Memphrémagog (RPM) appliquera les recommandations du premier ministre François Legault dès la présente fin de semaine. Des amendes variant de 1000 $ à 6000 $ seront émises à ceux qui ne respectent pas les consignes de bases imposées pour éviter la propagation du coronavirus (COVID-19).

Ces mesures plus coercitives touchent notamment les usagers des sentiers piétonniers au parc de la Baie-de-Magog, mais aussi tous ceux qui se rassemblent ailleurs et qui ne respectent pas la distanciation physique de deux mètres.

La Ville de Magog délègue trois employés municipaux à la pointe Merry pour sensibiliser les marcheurs. Ils seront postés près du pont Merry, près de l’horloge et à l’intersection de la rue Cabana. Ils seront présents sept jours sur sept, plus particulièrement de 11 h à 18 les week-ends.

«On ne peut plus plaider l’ignorance. Il faut vivre sur une autre planète si on ne connaît pas la règle des deux mètres à respecter entre individus.»

 

Le lieutenant Sylvain Guay

Le lieutenant Sylvain Guay, de la RPM, considère ces employés comme les yeux des policiers. «On ne veut pas faire de chasse aux sorcières, mais ils nous appelleront pour intervenir si des gens refusent de collaborer, prévient M. Guay. Les interventions de ces employés municipaux seront considérées comme un premier avertissement. Nous risquons fort d’émettre des billets d’infraction dès notre arrivée.»

M. Guay, qui a interrompu sa retraite pour aider ses confrères, insiste pour dire que le moment est venu d’appliquer la Loi sur la santé publique. «Il y en a beaucoup qui ne comprennent malheureusement pas, s’indigne-t-il. Nous recevons de nombreux appels de dénonciation, mais nous devons aussi intervenir pour les autres crimes comme les vols ou des agressions qui sont tout de même commis malgré la crise sanitaire.»

Commerces et entreprises également dans la mire des policiers

Les commerces, usines et entreprises non essentiels opérant malgré la fermeture imposée par le gouvernement risquent également des amendes de 1000 $ à 6000 $.

M. Guay rappelle que seules les entreprises considérées comme un service essentiel et prioritaire, ou ayant une permission spéciale de Québec, peuvent garder leurs portes ouvertes. «Ces dirigeants devront nous montrer leur document prouvant qu’ils peuvent travailler, sinon on pourra émettre des contraventions et même faire fermer l’entreprise», prévient-il.

Il souhaite et espère éviter ces situations drastiques, car les manufacturiers et les commerces ayant gardé leurs portes ouvertes depuis deux semaines ont changé leur fusil d’épaule depuis le message de M. Legault, jeudi.

M. Guay demande aux usines, entrepreneurs de construction, spécialistes en aménagement paysager, coiffeuses, etc., de collaborer.