Coronavirus: la technologie au service des élus de Magog

CORONAVIRUS. Les restrictions en lien avec la pandémie obligent la société à se réinviter et à réfléchir en dehors du cadre habituel. Les Municipalités ne font pas exception, comme l’a démontré la Ville de Magog, qui a opté pour une nouvelle façon de faire lors de sa plus récente assemblée publique.

Déjà, la scène était inhabituelle le 16 mars dernier puisque la séance du conseil municipal s’est déroulée devant une salle complètement vide. Non pas par manque d’intérêt de la population, mais bien parce que l’accès était interdit aux citoyens pour limiter les risques de propagation.

Dans ce contexte, certains élus ont aussi préféré rester à la maison. C’est le cas de Diane Pelletier, Yvon Lamontagne et Bertrand Bilodeau, qui ont malgré tout pu participer aux délibérations. «On peut dire que c’est la première fois dans l’histoire de Magog que des conseillers municipaux sont présents à une séance publique sans être physiquement sur place», soutient la mairesse Vicki-May Hamm.

«On a choisi la méthode la plus simple, soit la conférence téléphonique, explique-t-elle. Les élus concernés ont pu confirmer leur présence de vive voix, alors que la séance était diffusée en direct à la télévision et sur les médias sociaux. Mais ils n’ont pas lu de résolution comme à l’habitude, car c’était nouveau et on ne savait pas si ça allait bien fonctionner.»

Par respect aux mesures de confinement, tous les élus pourraient même devoir travailler de leur résidence lors de la prochaine séance. Mais tout cela reste encore à peaufiner.

 

Des travaux routiers paralysés?

Puisque la situation entourant le coronavirus évolue de jour en jour, les autorités municipales doivent jongler avec plusieurs scénarios sur ce qui pourrait arriver. «On sait que les consultations publiques sont dorénavant interdites. Pourrions-nous les faire de manière virtuelle?», s’interroge Vicki-May Hamm.

«Les Villes ne peuvent plus tenir de registre également, ce qui complique énormément les choses, poursuit-elle. Par exemple, pour faire les travaux dans nos rues, je dois aller en règlement d’emprunt, ce qui est soumis à l’approbation des citoyens… donc à un registre. Que va-t-il arriver?»

Vicki-May Hamm espère que les Municipalités obtiendront une permission spéciale du gouvernement pour lancer, au plus vite, leurs travaux d’infrastructures. «Avec notre température au Québec, la fenêtre d’opportunité pour réparer nos rues est très mince. On ne peut pas se permettre de prendre le moindre retard. Et pour moi, lancer des chantiers en cette période de crise est la meilleure façon de relancer notre économie», conclut la politicienne.