Une belle façon de combattre la spécialisation sportive

UNIVERSITÉ. Alors que plusieurs intervenants s’élèvent contre la spécialisation sportive en bas âge, des étudiants de l’Université de Sherbrooke ont décidé de faire leur part pour contrer ce phénomène en offrant des forfaits multisports, qui permettront de découvrir de nouvelles disciplines dès le printemps 2020.

Inscrits au baccalauréat en administration, concentration entrepreneuriat, ces huit étudiants (dont 3 sont de Magog) ont lancé il y a quelques semaines le projet «EssaYEAH», qui s’adresse aux 7 à 12 ans.

Grâce à leurs différents forfaits déjà préétablis, les participants pourront s’initier à trois sports différents sur une période de trois mois (avril à juin), à raison de quatre séances hebdomadaires pour chaque sport.

«On souhaite réduire la spécialisation sportive précoce. Il est prouvé que le risque de blessures augmente si tu pratiques juste un sport dans ta jeunesse», explique le Magogois, Olivier Samson, l’un des responsables du projet.

«Je suis le meilleur exemple de ce qu’il ne faut pas faire. J’ai pratiqué uniquement la gymnastique durant ma jeunesse, et aujourd’hui, je me retrouve avec différentes blessures aux genoux et aux articulations», confesse l’ancien champion gymnaste.

Les disciplines proposées vont du tir à l’arc au cheerleading, en passant par le golf, le kin-ball, l’athlétisme ou l’escrime. «Notre but est d’offrir de la diversité, de permettre aux jeunes de pratiquer des sports qu’ils connaissent moins et de développer de nouveaux intérêts», ajoute Léa Lamontagne, également de Magog.

Forfait estival à Magog

Tous les sports seront offerts dans la région de Sherbrooke, sauf le «forfait été» (judo, voile et volleyball de plage), qui se déroulera à Magog, exceptionnellement en période estivale. Il sera possible de s’inscrire durant tout le mois de mars, en visitant le site web (essayeah.com) ou en se rendant sur la page Facebook du groupe (EssaYEAH).

Chaque forfait coûtera entre 150 et 250 $ pour les 12 séances, ce qui inclura la location d’équipements, le cas échéant. «Étant donné que notre projet se déroule dans un cadre scolaire et qu’il est à but non lucratif, nous avons choisi de remettre tous nos profits à la Fondation Christian Vachon. C’est un organisme qui nous rejoint, car sa mission est justement d’aider les jeunes à se développer», précisent Léa Lamontagne et Olivier Samson.

«Cependant, si ça fonctionne bien, il y a de fortes chances pour qu’on poursuive le projet l’an prochain, en dehors du cadre scolaire», ont laissé entendre les deux étudiants entrepreneurs.