Des caméras testées dans des autopatrouilles de la RPM

SURVEILLANCE. La Régie de police de Memphrémagog (RPM) mettra à l’essai des caméras véhiculaires à l’intérieur de quelques-unes de ses autopatrouilles en 2020, dans le but de filmer les interventions.

Des tests ont été réalisés en ce sens au cours des deux dernières années. Mais le service policier poussera l’exercice encore plus loin cette fois-ci, puisqu’il sera accompagné par une firme spécialisée en la matière. Le tout sans frais additionnels pour les contribuables, tient à préciser le directeur Guy Roy.

«Cette démarche est beaucoup plus structurée que tout ce qui a été fait jusqu’à présent, affirme-t-il. Elle permettra d’avoir des données précises sur les avantages et les désavantages d’un tel système. On aura ensuite toutes les informations nécessaires pour prendre la bonne décision.»

Aux yeux du chef de police, le grand avantage de cette technologie est d’offrir plus de transparence à la population. Dans certaines municipalités, les citoyens peuvent consulter ces données, ce qui permet d’avoir un portrait plus juste de la situation. «Dans ces villes, les caméras véhiculaires ont vraiment allégé le nombre de dossiers à la Cour municipale, car avant de contester une amende, les citoyens peuvent revoir l’infraction. Ce n’est plus seulement une question de perception, mais bien de faits concrets», explique-t-il.

Même si ces caméras enregistrent uniquement l’image et non les conversations, elles ont tout de même un effet dissuasif auprès des automobilistes qui savent que leurs faits et gestes sont enregistrés. «Cette technologie donne assurément un sentiment de sécurité supplémentaire aux policiers, malgré le fait que certaines séquences d’une arrestation peuvent se passer hors du champ de la caméra», poursuit Guy Roy, qui prévoit installer ce système temporairement dans la moitié de ces véhicules.

 

Trop compliqué les caméras corporelles

En parallèle, la RPM a analysé la possibilité de doter ses policiers de caméras corporelles. Toutefois, le projet a vite été mis sur la glace, du moins pour le moment, puisqu’encore trop d’éléments rendent ce système complexe et coûteux, de l’avis même du grand patron.

«Simplement pour caviarder les images d’une intervention qui ne feraient pas partie de la preuve, il me faudrait engager cinq nouvelles ressources à temps plein. De plus, la transmission de preuves électroniques n’est même pas accessible dans tous les bureaux de la Couronne. En d’autres mots, la charge de travail et les coûts d’un tel système sont déraisonnables à l’heure actuelle, quoique je trouve l’idée très bonne», conclut-il.