SC3 Automation a le vent dans les voiles

TECHNOLOGIE. Les gouvernements du Québec et du Canada s’unissent pour aider financièrement (534 000 $) une petite entreprise technologique de Magog, en l’occurrence SC3 Automation.

Ottawa accorde un prêt remboursable de 300 000 $, tandis que la province verse une subvention non remboursable de 235 000 $. Cette annonce a été faite vendredi dans les bureaux de Magog Technopole.

SC3 Automation a le vent dans les voiles, selon son fondateur Julien Chouinard. «Nous visons les marchés internationaux, car nous sommes en pleine explosion», s’enthousiaste-t-il.

La forte demande pour ses systèmes de sécurité de fonctionnement explique le bond de son chiffre d’affaires, qui est passé de 100 000 $ à 1,5 M$ depuis deux ans. M. Chouinard a créé une science qui met en place des systèmes électroniques assurant la sécurité des gens dans les industries et dans les véhicules de transports.

«Nous pouvons notamment contrôler et limiter la vitesse des trains, afin d’éviter des drames lorsqu’un train roule trop vite et déraille. L’accident de Lac-Mégantic a été l’élément déclencheur de ma démarche», confie-t-il.

Un employé de SC3 Automation, Francis Poirier, et son patron Julien Chouinard expliquent le système de sécurité aux députés Lyne Bessette et Gilles Bélanger. (photo Le Reflet du Lac – Dany Jacques)

Le demi-million accordé par les gouvernements permet de finaliser un partenariat avec l’entreprise Pal + qui gère notamment le train Orford Express.

Composée de contrôleurs numériques, de capteurs et d’actionneurs intégrés au système de commande de la locomotive, cette plateforme rendra le train touristique encore plus sécuritaire. L’Orford Express deviendra aussi une vitrine technologique pour les clients potentiels locaux et internationaux de SC3 Automation.

M. Chouinard se dit prêt à rencontrer des compagnies comme le CP ou le CN pour améliorer la sécurité ferroviaire. «Je ne peux réparer des voies ferrées, mais mon système peut détecter des rails défectueux et stopper le train au besoin», assure-t-il.

La députée de Brome-Missisquoi, Lyne Besssette, est convaincue que cette contribution financière améliorera la sécurité des gens, tout en faisant rayonner une expertise de la région sur les marchés internationaux.

Quant au député d’Orford, Gilles Bélanger, il rappelle le souhait de son gouvernement de stimuler le développement économique des régions, grâce à des aides financières comme celle-ci qui «génèrent des retombées économiques et créent des emplois».

Faits saillants

  • D’un employé à 10 ingénieurs à temps plein depuis avril 2018
  • Siège social à Magog et un bureau en Australie
  • Cette annonce permettra d’atteindre 26 employés d’ici un an
  • Le chiffre d’affaires a bondi de 100 000 $ à 1,5 M$ en deux ans
  • Les projections sont fixées à 25 ou 30 M$ de chiffre d’affaires d’ici 2025