Un chiot acheté et euthanasié 4 mois plus tard

JUSTICE. L’achat d’un chien a tourné au vinaigre pour des résidents de Saint-Paul-d’Abbotsford qui se sont résignés à faire euthanasier l’animal quatre mois plus tard.

Le couple croyait bien avoir déniché le compagnon idéal pour la famille en septembre 2017. Ils étaient tombés sur un chiot de race Cane Corso, issu d’un élevage à Stanstead.

Acquise au coût de 1300 $, la bête de huit semaines a rapidement éprouvé des problèmes de santé en arrivant dans sa nouvelle demeure. Dès le lendemain, elle souffrait notamment de diarrhée. Un symptôme finalement provoqué par une maladie parasitaire pour laquelle des soins vétérinaires ont été nécessaires.

Même si l’animal s’en est remis, les ennuis se sont poursuivis dans les semaines suivantes. Ses maîtres observent des comportements agressifs de la part du chiot, disant même craindre pour la sécurité de leurs enfants. Malgré les conseils prodigués par un comportementaliste canin, le couple a choisi la voie de l’euthanasie, à peine quatre mois après son acquisition.

Dans un jugement émis le 13 novembre dernier, les demandeurs ont réussi à obtenir réparation financière d’un peu plus de 700 $ de la vendeuse. Une somme équivalente aux frais vétérinaires découlant des soins liés à la maladie.

Toutefois, les clients n’ont pas réussi à prouver la responsabilité de l’ancienne propriétaire dans le comportement de l’animal. Le juge Patrick Théroux, de la division des petites créances, a plutôt insisté sur le fait que «le dressage dépendait entièrement de ses maîtres» qui ont procédé à l’euthanasie sans en aviser la vendeuse.

Cette dernière a bien mal digéré la nouvelle puisqu’elle a réclamé, à son tour, 7000 $ contre le couple. Même si elle se basait sur une clause dans le contrat d’achat, la principale intéressée n’a pas réussi à convaincre le magistrat, qui a rejeté sa demande.