L’ex-Difco pourrait être partiellement démolie

PATRIMOINE. Le propriétaire de l’ancien atelier de filature de la Difco demande la permission de démolir une partie de ce bâtiment pour mieux évaluer l’état de cette ex-usine de textile. Aucun projet de revitalisation n’est cependant sur la table.

Anahid Hospitality Management souhaite retirer une section jugée non significative. Aujourd’hui délabrée et partiellement incendiée, cette portion avait également été ciblée de moindre intérêt dans une étude de caractérisation architecturale et patrimoniale intitulée «Réaménagement et développement du site Dominion Textile à Magog», préparée par le Groupe IBI DAA.

Anahid souhaite dégager et investiguer la façade camouflée donnant sur la rivière de l’ancienne filature, un bâtiment cette fois-ci considéré avec beaucoup plus d’intérêt dans la même étude mentionnée plus haut.

La demande de démolition est en cours d’analyse, mais la Ville songe sérieusement à autoriser ces travaux. «On ne connaît pas leurs intentions, mais on pourrait accepter cette démolition partielle, surtout si ça débouche sur un projet de revitalisation», espère la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm.

Les élus magogois ajoutent un Règlement de plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) dans ce secteur. «L’objectif consiste à avoir notre mot à dire sur les travaux», signale Mme Hamm.

Selon la première magistrate, les travaux de démolition pourraient débuter assez rapidement.

Questionnée sur ce rare développement à l’ex-Difco, la mairesse dit ne pas vouloir se réjouir trop vite, estimant avoir eu suffisamment de déceptions dans ce dossier depuis les dernières années.

Par ailleurs, lors de la séance du conseil le 20 janvier dernier, les élus ont adopté un avis de motion donnant plus de mordant au règlement entourant l’entretien des bâtiments industriels.

Ce projet de règlement touche tous ces bâtiments, mais plus particulièrement celui de l’ancienne Dominion Textile. Ce règlement concernant la «salubrité, l’occupation, la détérioration, l’entretien et la régularisation des bâtiments industriels» permettra de contrôler davantage les situations de vétusté et de délabrement des bâtiments industriels.

L’inaction de la compagnie Anahid Hospitality Management a convaincu les élus magogois à trouver une façon de plus pour forcer les propriétaires récalcitrants à entretenir leurs bâtiments.

L’objectif est d’éliminer les nuisances générées par les bâtiments mal entretenus et détériorés, en prescrivant des normes de salubrité, d’occupation, d’entretien et de régularisation.