Magog: Vicki-May Hamm prête à faire sa Dominique Michel… s’il le faut

ÉLECTIONS. Quoi que son premier choix serait de relever un nouveau défi politique, Vicki-May Hamm garde la porte ouverte à tous les scénarios, dont celui de solliciter un quatrième mandat à la mairie aux élections de 2021.

«Honnêtement, je me sens prête à passer à autre chose. Le jour où je quitterai mes fonctions, c’est évident que ça me fera quelque chose de tourner la page après 12 ans comme mairesse et 16 ans au conseil. La seule chose qui me ferait changer d’idée, ce serait le manque de relève. On verra bien si je ferai une Dominique Michel de moi-même», lance en riant Mme Hamm.

Sans dire qu’elle est irremplaçable, la politicienne est d’avis que son successeur se doit d’avoir un minimum d’expérience politique et partager sa vision.

Elle ne voudrait pas qu’un candidat «du champ gauche» se retrouve, par défaut, aux commandes, sans même la tenue d’une campagne électorale. «Avant de devenir maire, je pense qu’il faut au moins avoir fait un mandat de quatre ans pour apprendre les rouages et comprendre l’organisation, soutient-elle. Idéalement, mon remplaçant serait quelqu’un déjà autour de la table. Ça nous a pris tellement de temps à amener la Ville où elle est aujourd’hui. Si une personne propose de virer le navire à 180 degrés, ça pourrait être dommageable.»

Dans un scénario où elle devrait rester au pouvoir, Vicki-May Hamm le ferait-elle avec passion ou simplement par la force des choses? «Mon rôle de mairesse, je l’aime autant qu’à mes débuts. Mais avec le temps, c’est vrai qu’il y a des choses qui usent, reconnaît-elle. Je pense aux gens qui font des demandes abusives d’accès à l’information simplement pour trouver la bibitte noire ou quand une personne pose quatre fois la même question parce qu’elle ne veut pas comprendre. Je ne sais pas si c’est l’âge, mais je me trouve moins patiente qu’avant. Parfois, je me surprends même par le ton de mes réponses», avoue la principale intéressée.

 

Une épreuve qui aurait pu tout changer

Même si elle approche la cinquantaine, Vicki-May Hamm se dit encore animée par la passion de la politique. Elle se voit évoluer dans ce milieu pour encore, au moins, les dix à quinze prochaines années.

Ses aspirations auraient toutefois pu changer drastiquement à la fin de 2019, lorsque des ennuis de santé l’ont contrainte au repos forcé. «Ce qui devait être une crise d’appendice s’est finalement traduit par la découverte d’une masse de 10 cm sur un ovaire. Je me suis endormie pour l’opération sans même savoir si c’était grave ou non. Finalement, il n’y avait pas de cancer, mais ça fait toujours réfléchir», confie celle qui est mère de quatre enfants.

C’est toutefois bien mal connaître la mairesse pour croire que cette épreuve allait la ralentir. Même si elle essaie depuis un an d’avoir un meilleur équilibre entre sa vie personnelle et ses occupations professionnelles, Vicki-May Hamm a encore le feu sacré pour son travail. «Il y a une expression qui dit: être sur son X. C’est exactement comment je me sens en politique. Que ce soit pour prendre la parole en public ou défendre mes dossiers, je suis à l’aise et dans mon élément. Ce serait vraiment triste de ne pas avoir d’autres opportunités et que ça se termine ainsi», conclut-elle.