Tournoi atome pee-wee de Magog: l’arbitre Michel Duranleau y œuvre depuis les débuts

HOCKEY. Bien que les officiels n’aient pas toujours la cote auprès des amateurs de hockey, il faut certainement lever notre chapeau au vétéran Michel Duranleau, qui occupe le rôle d’arbitre à Magog depuis maintenant 50 ans.

Celui que l’on surnomme «Méo» peut même se vanter d’être en poste au Tournoi atome pee-wee depuis les débuts de l’événement (1974), un exploit sûrement rarissime en province.

Alors que plusieurs s’attendaient à le voir accrocher son chandail et son sifflet il y a quelques années, l’homme de 64 ans est plus actif que jamais dans les différentes ligues ou encore les tournois locaux. «Je devrais faire 26 ou 27 matches cette année au Tournoi. J’ai la chance d’avoir beaucoup de disponibilités depuis que j’ai pris ma retraite, il y a quatre ans. Je peux travailler aussi bien dans les matches de jour qu’en soirée», explique-t-il.

«En moyenne, je dois faire autour de 170 parties par année», estime celui qui agit principalement comme juge de ligne.

«J’ai déjà fait plus de charges (arbitre en chef), mais je préfère maintenant laisser ça aux jeunes. Surtout que j’ai un peu moins de patience que j’en avais», dit-il en riant.

Selon le vétéran officiel, la collaboration des spectateurs, mais surtout des entraîneurs, est primordiale afin qu’on puisse développer la relève. «Si on veut que nos jeunes arbitres persévèrent, les adultes doivent être indulgents. Ça prend quand même du temps avant de se forger une carapace. D’ailleurs, lorsqu’on est plus expérimenté, on peut se permettre d’intervenir pour calmer le jeu si on juge que la situation est trop tendue», laisse entendre Michel Duranleau.

À quelques mois de fêter ses 65 ans, «Méo» ignore toujours quand sonnera l’heure de la retraite. «J’y vais une année à la fois. Pour l’instant, le corps tient le coup. Il faut dire qu’en étant six à huit fois par semaine sur la glace, ça aide à garder la forme. Je n’ai même pas besoin d’aller au gym. Et en plus, on me paye pour être en forme», lance-t-il sur une note d’humour.

«La seule chose qui m’agace, c’est qu’on a pris un virage électronique. Tous les rapports et les feuilles de match doivent maintenant être compilés sur Internet. Pour les jeunes, c’est un jeu d’enfant d’inscrire les données sur une tablette ou un iPhone. Mais pour des gars de mon âge, qui étaient habitués de travailler «à la mitaine» depuis des dizaines d’années, c’est beaucoup plus ardu», indique celui a enfilé le chandail rayé pour la première fois à l’âge de 14 ans.

 

Premières finales ce dimanche

Amorcé lundi dernier, le 47e Tournoi de hockey atome pee-wee se déroule jusqu’au 2 février à l’aréna de Magog, en présence de 60 équipes.

Des matches y seront disputés durant 14 journées consécutives et les cinq premières finales seront présentées ce dimanche 26 janvier dès 14 h 30.