Un compromis sur le stationnement pour relancer l’église Saint-Luke

ÉGLISE. Après avoir jonglé avec l’idée d’interdire tout stationnement sur la propriété de l’église Saint-Luke, la Ville de Magog opte finalement pour le compromis, en autorisant l’aménagement d’un nombre limité d’espaces.

Ce point avait été au cœur de l’assemblée publique de consultation, le 14 janvier dernier. À cette occasion, la Municipalité avait présenté de nouveaux usages commerciaux pour faciliter la vente et la sauvegarde de la propriété, située à l’intersection des rues Saint-Patrice et des Pins.

Toutefois, c’est plutôt la question du stationnement qui avait retenu l’attention. La Ville justifiait sa décision en se basant sur les commentaires recueillis auprès des voisins. Ces derniers demandaient à ce que soit conservée l’intégralité de ce vaste terrain, en évitant notamment de couper des arbres.

Mais pour le citoyen François Houle, cette orientation faisait un non-sens, surtout pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer. «Je ne comprends pas trop l’idée de ne pas vouloir aménager des espaces pour handicapés. Déjà qu’au centre-ville, il n’y en a pas beaucoup. La Ville devrait faire un effort en ce sens», avait-il affirmé lors de la consultation.

 

Des conditions trop restrictives

Tout porte à croire que ce volte-face de la Ville risque d’être insuffisant pour rassurer le promoteur Éric Ethier. Ce dernier était revenu à la charge lors de la consultation dans l’espoir de renverser la vapeur, après que son projet de gîte avec salle de réception ait été rejeté.

À son avis, les exigences de la Ville sont trop «restrictives pour assurer la survie et la pérennité de ce joyau».

Il considérait aussi que l’interdiction d’y aménager un grand stationnement comme un irritant. «J’ai visité l’endroit cet hiver avec les fermières qui cherchaient un nouveau local. Même avec un loyer qui ne couvrait pas les frais de chauffage, elles ont refusé pour cette raison», avait soutenu Éric Ethier.

«Pendant longtemps, c’était un grand lieu de rassemblement qui attirait beaucoup de monde chaque semaine. Les gens se stationnaient sur le gazon et ça n’a jamais dérangé personne. Il est de notre responsabilité collective de faire tout en notre possible pour réunir les conditions gagnantes pour sauver cette église, et ce, pour des siècles et des siècles, amen!», avait-t-il terminé son allocation, sur une pointe d’humour.