À Coaticook, les trains ne sifflent presque jamais, tandis qu’à Magog, on estime à 1 M$ le prix pour les faire taire

TRANSPORTS. Alors que la Ville de Magog estimait à un million $ l’investissement nécessaire pour faire taire le sifflement des trains en milieu urbain en mai dernier (voir autre texte), une municipalité non loin d’ici y est arrivée à un bien meilleur prix.

Depuis le début des années 2000, les convois qui traversent le territoire de Coaticook le font dans la plus grande discrétion. Les citoyens, qui demeurent non loin de la voie ferrée, n’ont que très rarement entendu les sifflements provenant de la locomotive.

Comme l’explique la greffière Geneviève Dupras, la Ville de Coaticook a signé une entente avec Transports Canada interdisant aux trains de siffler en zone urbaine. Un accord qui découle, selon elle, de l’article 23.1 de la Loi sur la sécurité ferroviaire.

«Je n’ai pas les détails de l’entente survenue probablement en 2002, mais celle-ci est encore en vigueur à ce jour et fonctionne très bien. Je travaille ici depuis une quinzaine d’années et le train, on ne l’entend pas. Il arrive parfois qu’il siffle, mais c’est vraiment rare», raconte la Coaticookoise.
Pour y arriver à l’époque, la Municipalité a dû apporter quelques correctifs à ses deux passages à niveau situés en pleine ville, soit sur les rues Court et Bourgeois. Ces traverses sont équipées de feux clignotants, de barrières et d’une cloche, qui s’activent à l’arrivée du véhicule ferroviaire. «Quand un train s’approche d’un passage à niveau, c’est impossible de ne pas le remarquer. C’est sans doute ce qui explique qu’aucun accident impliquant un train n’est survenu depuis les années 1970», note la greffière.

Ainsi, les Magogois qui se plaignent du bruit des trains ont maintenant une solution pour remédier à leur calvaire. «S’ils veulent déménager à Coaticook, nous les accueillerons avec plaisir!», conclut à la blague Geneviève Dupras.