Rétro 2019: fini le «jus de poubelle» pour les quatre prochaines années

RÉTRO. Les citoyens de la région ont reçu un cadeau de Noël avant le temps, en novembre dernier, avec l’annonce d’une entente majeure avec le gestionnaire du dépotoir Coventry.

De nombreux  opposants se mobilisent depuis des mois, voire des années, pour faire pression en sol américain afin d’améliorer les normes environnementales en lien avec le traitement du «jus de poubelle», provenant du site. Ce dernier était alors acheminé à l’usine d’épuration de Newport, pointée du doigt pour ses installations désuètes qui sont, d’autant plus, situées non loin du lac Memphrémagog.

L’inquiétude s’est surtout envenimée puisque le site d’enfouissement planchait sur un important projet d’agrandissement. Élus et écologistes ont d’ailleurs exprimé leur point de vue, en janvier, lors d’une commission environnementale du Vermont. Une rencontre à laquelle ont pris part, notamment, le député Gilles Bélanger, le maire de Sherbrooke, Steve Lussier, et le préfet de la MRC de Memphrémagog, Jacques Demers.

La pression s’est accentuée dans les mois suivants des deux côtés de la frontière. Aux grands maux les grands remèdes, le Memphrémagog Conservation inc. est allé jusqu’à solliciter un organisme international pour enquêter sur cette affaire.

Finalement, en novembre dernier, on apprenait une entente qui confirmait l’arrêt du traitement du lixiviat à l’usine de Coventry pour au moins quatre ans, soit jusqu’au 1er janvier 2024. De plus, le propriétaire du dépotoir, Cassella Waste Systems, s’engageait à embaucher un ingénieur pour trouver des solutions sur un problème d’odeurs, affectant les résidents du secteur. Un accord qualifié de «grande victoire» pour le Memphré, qui offre de l’eau potable à plus de 175 000 personnes.