Qué-Nord s’installait à Magog en 1979

INDUSTRIE. Nouryon n’existe que depuis un an, mais l’unique usine de produits chimiques à Magog occupe une importante place dans le paysage industriel depuis 40 ans.

Les plus vieux se souviendront davantage de la compagnie Qué-Nord, qui a construit ses installations à proximité de la rivière Magog en 1979. L’entreprise s’est toujours spécialisée dans la production de chlorate de sodium et d’hydrogène, mais sous différentes appellations au cours de ces quatre décennies (Eka Chimie et Akzo Nobel).

L’entreprise a toujours été la propriété de capitaux étrangers (suédois et néerlandais) avant de passer entre les mains du Groupe Carlyle. Il s’agit d’une société de gestion d’actifs mondiaux basée à Washington. C’est sous ce groupe qu’apparaît le nouveau nom Nouryon.

Même si le chlorate permet de blanchir la pâte et obtenir des feuilles de papier blanc, la direction de l’usine assure que ce procédé chimique n’émet aucun CO2 ni rejet dans la rivière. «Nous avons une très belle performance environnementale», se réjouit la technicienne en laboratoire, Hélène Bernard.

L’adjointe administrative à la production, Claudia Martin, ajoute que les rejets d’hydrogène sont même entièrement captés par son partenaire commercial voisin, Messer (anciennement Boc Gaz et Linde).

Quant au directeur d’usine par intérim, Mathieu Hade, il mentionne que les décennies n’empêchent pas l’entreprise d’investir régulièrement dans l’entretien et la croissance de l’usine. L’ajout de voies ferrées sur le terrain de l’entreprise a récemment permis d’éloigner des wagons qui étaient garés quelques kilomètres plus loin près du lac Magog. Une somme de 1,3 M$ a été nécessaire pour effectuer ces travaux.

«Depuis deux ans et pour l’an prochain, Nouryon investit de cinq à six millions de dollars par année pour la modernisation de ses équipements, détaille-t-il. Un de nos objectifs consiste à réduire notre importante consommation d’électricité.»

Notons que quelques employés possèdent 40 ans d’années de services. Des hommes comme Régis Laberge, Denis Goudreau et Martin Poulin y ont été embauchés dès la première heure en 1979.