À 100 ans, c’est encore elle qui prend soin des autres

LONGÉVITÉ. Simone Bouchard a toujours aimé prendre soin des autres, particulièrement de ses enfants. Et ce n’est pas parce qu’elle vient de franchir le cap des 100 ans qu’elle va cesser ses bonnes habitudes.

La vénérable Magogoise, qui est devenue officiellement centenaire le 2 septembre dernier, est encore particulièrement alerte et autonome.

Voilà pourquoi c’est elle qui veille sur l’un de ses fils, aux prises avec des problèmes de santé. «Il demeure avec moi et c’est plus facile de m’occuper de lui, de lui faire à manger. C’est important de bien se nourrir quand on veut revenir en forme», dit-elle avec toute la tendresse d’une mère.

Simone Bouchard, qui porte aussi les noms de Labrie-Sabourin, en mémoire de ses deux maris décédés, a eu une vie bien remplie. Devenue veuve une première fois dans la trentaine, elle s’est retrouvée seule pendant un certain temps pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants. «J’ai travaillé durant 30 ans à la Dominion Textile. Et on faisait le même travail que les hommes», tient à préciser celle qui est née à Eastman, mais qui vit à Magog depuis l’âge de 27 ans.

«Être occupée et active, c’est sans doute ce qui me permet de vivre aussi longtemps», ajoute-t-elle.

Éprouvant maintenant des difficultés avec son audition, l’élégante dame a aussi perdu l’usage de son œil droit il y a quelques années, à la suite d’un décollement de la rétine. «Le Bon Dieu m’a quand même laissé un autre œil pour vaquer à mes occupations. Et il m’a aussi donné un bon moral pour traverser les difficultés de la vie», a-t-elle fait remarquer sur une note positive.

Musicienne dans l’âme, la centenaire magogoise adore encore jouer du piano, et parfois même de l’accordéon. Une facette qu’elle a maintes fois exploitée durant les réunions familiales. «J’aime beaucoup faire danser le monde. Moi-même, j’ai suivi des cours de danse et j’ai encore de bonnes jambes pour mon âge», insiste-t-elle.

Mère de quatre enfants, grand-mère 24 fois et arrière-grand-mère à quelques reprises, Simone Bouchard apprécie toujours revoir les membres de sa grande famille, particulièrement durant le temps des Fêtes ou lors des occasions spéciales. «Lorsqu’on m’a fêtée à l’Estrimont pour mes 100 ans, j’étais très contente, car j’ai pu voir tout le monde à ce moment. À mon âge, on ne sait jamais combien de temps il nous reste», dit-elle sans aucune amertume.