Projet-pilote contre le myriophylle à épis au lac Massawippi: Ayer’s Cliff hésite à s’engager

LAC MASSAWIPPI. Ayer’s Cliff joue la carte de la prudence dans le combat contre le myriophylle à épis que comptent mener Bleu Massawippi et des riverains du lac Massawippi. Le conseil municipal juge qu’il y a encore trop de questions sans réponse avant de s’engager financièrement.

Le maire d’Ayer’s Cliff, Vincent Gérin, reconnaît que les responsables du projet-pilote, dont l’objectif consiste à installer des toiles dans la Baie Bacon dès 2020, ont demandé un appui de sa Municipalité, il y a déjà quelques mois.

Par contre, le conseil municipal a choisi de ne pas y donner suite pour diverses raisons, comme l’explique le premier magistrat. «Il nous manque d’information sur le projet qui n’est pas, selon nous, assez défini pour nous conforter dans une démarche concertée avec la municipalité d’Hatley, où se trouve principalement la Baie Bacon», soutient Vincent Gérin.

«Et de toute façon, il n’y a pas d’appui à avoir de notre part si les riverains veulent se prendre en main. C’est d’ailleurs très encourageant d’apercevoir que la population se mobilise de la sorte», poursuit-il.

Le maire d’Ayer’s Cliff, Vincent Gérin

@ST:Des débats animés

@R:En tant que porte-parole du conseil municipal, Vincent Gérin reconnaît que le dossier suscite de bons débats autour de la table. À son avis, certains élus doutent que l’installation d’une toile au fond de l’eau soit l’option à privilégier. «Il y a un manque d’information et parfois, un manque de conviction voulant que les solutions amenées soient les meilleures, est d’avis le politicien. On a vu, ailleurs, des projets qui ont connu un succès éclatant, mais temporaire. Le souhait, du conseil, est de trouver une solution durable à long terme. On ne veut pas dépenser pour des choses qui ne donneront peut-être pas les résultats escomptés.»

Malgré cette position, le maire assure que les élus demeurent à l’écoute de toute demande ou proposition en lien avec la protection du lac Massawippi, où la présence du myriophylle à épis date de plusieurs années. «Ce n’est pas quelque chose de nouveau, mais on se rend compte que les herbiers progressent comme à l’entrée du village, où est situé le belvédère», constate-t-il.

«Chose certaine, un lac qui n’est plus agréable à vivre sur ces rives a des impacts économiques importants sur l’évaluation foncière, qui est le pain et le beurre des Municipalités. D’où l’importance de s’y attarder, mais avec des propositions qui respectent la volonté globale de la population», conclut Vincent Gérin.