Myriophylle à épi: des premières toiles au fond du Massawippi en 2020?

ENVIRONNEMENT. Envahi par le myriophylle à épi depuis plusieurs années, le lac Massawippi pourrait être au cœur d’une importante opération l’été prochain, avec l’installation d’une toile dans ses profondeurs.

Alors que d’autres lacs ont déjà emboité le pas avec cette solution, comme au lac d’Argent à Eastman, il s’agirait d’une première du genre au Massawippi.

Le projet-pilote cible pour commencer la Baie Bacon, où la présence de cette plante aquatique serait très inquiétante. «La rive est du lac Massawippi est pas mal maganée, reconnaît la présidente de Bleu Massawippi, Michèle Gérin. Plusieurs riverains en subissent les conséquences. Certains ne peuvent même plus jouir de leur lac, tellement les herbiers sont gros. Pour plusieurs, la situation actuelle représente un gros irritant.»

Un tel projet nécessite du financement puisqu’on évalue les coûts à environ 50 000 $. L’organisme sollicite donc l’aide des citoyens, entreprises privées et des Municipalités environnantes. «Notre objectif serait de faire le projet en 2020, mais pour y arriver, il faut de l’argent. Et ce projet ne peut pas se faire seul. La communauté doit collaborer. Bleu Massawippi sera là pour offrir le soutien technique, mais la mobilisation citoyenne est primordiale pour y arriver», soutient Mme Gérin.

 

Des visions opposées

Une rencontre publique a été organisée le 2 novembre dernier, durant laquelle Bleu Massawippi a dressé un portrait de la situation. Plusieurs citoyens auraient aussi fait part de leurs préoccupations.

Le soutien financier des Municipalités concernées demeure toutefois moins clair. Selon nos informations, Hatley accepterait de contribuer. Un financement qui pourrait se traduire par une nouvelle taxation auprès des riverains affectés.

Des informations pour lesquelles le conseiller de Hatley, Guy Massicotte, s’est montré prudent. «On est encore à l’étape très préliminaire du projet. Il faut en discuter au conseil et adopter une résolution. Beaucoup de travail reste à faire avant de confirmer quoi que ce soit», a répondu M. Massicotte, sans entrer dans les détails.

Au cours de la rencontre, on aurait aussi appris que le conseil municipal d’Ayer’s Cliff serait plus réticent à soutenir l’initiative. Si bien que deux baies se trouvant dans cette municipalité (Baie Ronde et Baie Slack) ont été retirées, depuis, du projet-pilote.

Au moment d’écrire ces lignes, il n’avait pas été possible d’obtenir les commentaires du maire d’Ayer’s Cliff, Vincent Gérin.