Natasha St Pier: la mégastar qui craque pour le yoga

CHANSON. Elle a beau avoir chanté à l’Eurovision, vendu des millions d’albums et fait la couverture de Paris Match, Natasha St Pier prend tout autant de plaisir à enseigner le yoga et à aider les gens à trouver leur paix intérieure, qu’à se produire sur les plus grandes scènes de spectacle.

Oui, la belle Acadienne pratique le yoga de façon très sérieuse depuis une quinzaine d’années, une forme d’exercice «qui est complémentaire à mon autre travail», dit-elle.

Et son niveau est sufisamment élevé pour accompagner des touristes français qui veulent se perfectionner dans cette discipline, comme elle l’a fait au Spa Eastman, du 21 au 25 octobre dernier. «C’était ma première visite ici et j’ai trouvé l’endroit très beau. J’en ai même profité pour composer une nouvelle chanson qui se retrouvera sur mon prochain album», confie celle qui demeure en France depuis une dizaine d’années.

Généreuse dans ses confidences et facile d’approche, l’artiste de 38 ans insiste pour qu’on la reconnaisse comme professeure de yoga lorsqu’elle participe à des ateliers comme celui d’Eastman. «Lorsque je passe du temps individuellement avec les gens, ils ne me voient plus comme une chanteuse. Oui, j’utilise le chant et les instruments de musique (piano et percussions) dans certains ateliers, mais c’est uniquement pour des mantras ou des exercices spécifiques», explique celle qui a maintenant sa propre école de yoga en France.

 

Une carrière fructueuse

Découverte dans Notre-Dame-de-Paris à l’âge de 17 ans, Natasha St Pier est ensuite tombée dans l’œil des Français au tournant du millénaire. Ceux-ci l’ont même enrôlée pour représenter leur pays au concours de chanson Eurovision en 2001, où elle a brillé avec une quatrième place.

À titre d’invitée, de coanimatrice ou de juge (The Voice Belgique), elle a participé à une multitude d’émissions de télé et de radio au fil des ans. «Je me sens encore jeune, mais j’ai l’impression d’être dans le métier depuis tellement longtemps. Depuis 1996, il se passe quelque chose de nouveau chaque année», constate-t-elle.

«Je ne ressens pas le besoin d’être sous les feux de la rampe, précise-t-elle cependant. J’ai d’ailleurs pris des pauses à quelques moments de ma carrière, notamment lors de la naissance de mon fils (il y a quatre ans), pour me permettre de souffler un peu. Même si je fais moins les manchettes, mes albums continuent de se vendre et mes salles se remplissent bien. Ça me convient parfaitement.»

Bien que sa vie se déroule principalement sur le Vieux Continent depuis belle lurette, Natasha St Pier est encore réticente à modifier sa citoyenneté. «Je serais éligible à obtenir la nationalité française, mais mon petit côté patriotique m’empêche de le faire. Peu importe, on me dit souvent que je suis la plus française des Canadiennes», s’amuse-t-elle.