Incendie centre-ville de Magog: une journée d’une rare intensité

SOUVENIRS. La mairesse Vicki-May Hamm était en route vers Ottawa lorsqu’elle a dû rebrousser chemin, en déduisant rapidement que les nombreux appels logés sur son téléphone signifiaient que quelque chose d’important était en train de se produire.

Elle n’a pas attendu le suivi sur le terrain de son directeur général, Jean-François D’Amour, pour annuler les rencontres prévues lors de cette journée, qui s’est finalement avérée l’une des plus marquantes de sa carrière. Elle se souvient que tout se passait à vitesse grand V, mais de façon très structurée.

Les membres de son équipe maîtrisaient complètement la situation selon elle, alors qu’avec l’ampleur de la crise, ils auraient pu vite céder à la panique. «Je me souviens des inondations de 2013 et de la façon dont les opérations et les communications ont été coordonnées. Et ce que j’ai vu, lors de l’incendie, c’est un monde de différences, soutient la politicienne. Chacun savait son rôle et l’accomplissait de brillante façon. C’était impressionnant à voir.»

«Et il y a eu tous ces élans de générosité de la population, qui ont été spontanés, poursuit-elle. Les dons ont tellement été nombreux et rapides qu’il a même été difficile de les gérer, à un certain moment. C’est pour dire comment la mobilisation des gens a été incroyable.»

En terme d’intensité, Vicki-May Hamm classe l’incendie du centre-ville au premier rang des événements marquants de ses trois mandats à la mairie. Toutefois, les inondations de 2013, qui avaient mené à l’évacuation de 300 résidents, demeurent à ce jour les plus éprouvantes mentalement et physiquement. «Je me souviens, à l’époque, à quel point nous étions vidés à la fin des inondations. Des nuits blanches à rester debout, il y en a eu plusieurs, tandis que pour le feu, tout s’est passé plus rapidement. Sous l’adrénaline, la journée a passé dans le temps de le dire, malgré le stress et les fortes émotions», conclut-elle.

 

Toujours devant les tribunaux

Par ailleurs, on ne sait toujours pas de qui relèvera la responsabilité entourant la chute du poteau appartenant à Bell Canada, qui est à l’origine de l’incendie du centre-ville.

Rappelons que la structure, sur laquelle était installé un transformateur, s’est endommagée possiblement en raison des rafales de vent. «À la fois la Ville de Magog et la compagnie Bell Canada sont poursuivies par ceux qui ont subi des dommages. Le dossier est encore devant les tribunaux et à l’heure actuelle, la responsabilité n’a pas encore été déterminée», a fait savoir la directrice des communications et des technologies de l’information à la Municipalité, Claudia Fortin.