Conflit d’intérêts à Stukely-Sud: le maire Leblond reconnaît sa culpabilité

ÉTHIQUE. Le maire de Stukely-Sud, Patrick Leblond, a plaidé coupable dès le début de sa comparution devant la Commission municipale, mardi.

Émise le 11 septembre, la citation en déontologie municipale lui reprochait deux manquements aux règlements prévus au Code d’éthique et de déontologie des élus de Stukely-Sud. Lors de la séance du conseil du 11 février 2019, il avait omis de dénoncer son intérêt et de quitter son siège et la salle des délibérations, même si le conseil adoptait une résolution touchant un lot lui appartenant.

En entrevue, le premier magistrat a reconnu la faute de s’être placé en conflit d’intérêts, tout en assurant ne pas avoir agi de mauvaise foi. «J’explique davantage cette décision par un manque d’expérience, insiste-t-il. Je ne voulais aucunement obtenir des avantages ni mettre en péril la Municipalité.»

M. Leblond avoue avoir appris énormément de cette expérience et des rencontres préalables à l’audience du 1er octobre. «J’ai compris beaucoup de choses, confie-t-il. Tout comme nous allons faire à l’avenir, je suggère à tous les élus de demander davantage conseil auprès des juristes ou du ministère des Affaires municipales avant de prendre des décisions. Le monde municipal est un univers particulier où l’on doit connaître de nombreux petits détails. On doit prendre tous les moyens pour éviter de se retrouver en conflit d’intérêts.»

Le juge administratif Thierry Usclat devrait prendre deux semaines pour analyser la proposition commune des deux parties, qui suggèrent une suspension de deux semaines sans salaire.

La résolution de février dernier du conseil municipal de Stukely-Sud visait à obtenir une validation architecturale sur deux votes afin de permettre la construction d’une maison modulaire et d’une remise sur un terrain appartenant au maire Leblond (Le Domaine des Cantons).