Des agriculteurs appelés en renfort pour doubler la production du Cep d’Argent

AGROALIMENTAIRE. Le vignoble Le Cep d’Argent veut doubler sa production d’ici trois à cinq ans, passant ainsi de 100 000 à 200 000 bouteilles par année.

Cette croissance sera facilement au rendez-vous, selon le copropriétaire Jean-Paul Scieur. «Nos ventes explosent dans nos 175 points de vente en épicerie, se réjouit-il. Les gens sont au rendez-vous depuis l’adoption de la Loi 88 qui autorise la vente des vins québécois dans les marchés d’alimentation.»

Selon le bilan du Cep d’Argent, 45 000 bouteilles ont été vendues dans les épiceries dans les neuf derniers mois de 2018. M. Scieur note une augmentation de 15 % cette année, même plus d’ici la fin de 2019.

Pour assurer cette croissance, le vignoble fait maintenant appel à des producteurs estriens pour doubler sa quantité de vignes, qui s’élève actuellement à 60 000 plants sur la propriété du Cep d’Argent, située sur les rives de la rivière Magog.

50 000 autres vignes ont été récemment plantées sur des terres agricoles de Sainte-Catherine-de-Hatley, Magog, Ascot Corner et de la MRC de la Haute-Yamaska. «Nous doublerons notre production quand ces plans seront matures d’ici trois à cinq ans, projette M. Scieur. Nos raisins ne poussent plus exclusivement sur nos terres, mais nos produits demeurent 100% Québécois.»

Scieur explique que les ententes avec les agriculteurs sont des contrats notariés d’une durée de 25 à 30 ans. «On plante nos vignes et on offre notre support technique pour l’entretien et la récolte, ajoute-t-il. On s’engage à acheter les vignes à un prix déterminé, ce qui nous permet un approvisionnement pas trop coûteux et une diversification des revenus aux producteurs.»

Les copropriétaires du Cep d’Argent assurent que la qualité de leurs produits sera préservée malgré la croissance rapide des ventes. «C’est primordial, mais on se doit de développer de façon intelligente», préviennent les frères Jean-Paul et François Scieur.

Malgré cette croissance fulgurante, le vignoble magogois considère toujours sa propriété comme le cœur de son entreprise, surtout que l’achalandage annuel y est chiffré entre 45 000 et 50 000 personnes.

«La Fête des vendanges demeure également un événement très pertinent, même si les ventes de l’industrie québécoise du vin connaissent une croissance fulgurante dans les épiceries. Cette Fête, c’est une vitrine extraordinaire pour nos produits québécois, car les gens achètent sur place et veulent s’en procurer par la suite à l’année longue», applaudit Jean-Paul Scieur, qui préside l’organisation de la Fête des vendanges Magog-Orford.