Tribune libre: le côté sombre des feux d’artifice

Dans une récente édition du Reflet du Lac, quelques articles louangent les grandioses «feux d’artifice» organisés pour souligner le 50e anniversaire de la Cantine du lac (Renaud Légaré).

Selon l’opinion de la mairesse, les citoyens de Magog ont une tendance à la gratuité et sont récalcitrants à débourser pour les événements ayant lieu dans leur ville. En ce qui concerne ces incontournables «feux d’artifice» qui doivent accompagner chaque événement d’une certaine importance, je suggère aux personnes qui en sont les instigateurs de faire une petite recherche sur Internet pour connaître la composition chimique et tous les autres polluants extrêmes qui sont éparpillés dans l’air (et dans l’eau) lors de l’explosion.

Vous apprendrez qu’on utilise du charbon, souffre, salpêtre, perchlorate de potassium, cuivre, strontium, lithium, baryum…etc. Sans compter les usines où l’on fabrique ces «feux d’artifice» (le plus souvent en Chine) qui polluent énormément et explosent fréquemment.

Je comprends que les «feux d’artifice» soient attirants, exaltants et spectaculaires, mais sommes-nous à ce point une société de «bébés gâtés» que nous sommes prêts(tes) à tout empoisonner pour quelques instants palpitants? Il y a beaucoup d’éléments pollueurs qui sont difficiles à éliminer à court terme (ex: automobiles, bateaux, avions, etc.) mais, à mon humble avis, il serait très facile d’être assez intelligent pour comprendre que les «feux d’artifice» c’est insensé et irresponsable.

Je me pose sérieusement la question suivante : comment se fait-il qu’en 2019, avec toutes les informations qu’on possède sur la composition des «feux d’artifice», les inspecteurs en environnement et leurs patrons à différents niveaux ne posent aucune action pour faire cesser cela? Pourtant, ils s’acharnent impitoyablement sur le petit citoyen qui cause infiniment moins de dégâts à l’environnement.

La seule réponse que j’ai trouvée est malheureusement celle-ci: nous sommes des égoïstes dirigés par des myopes obnubilés par le «paraître»!

 

André Laroche

Magog