Centre-ville de Magog: après le neuf, l’intelligence?

INNOVATION. Une fois les travaux de revitalisation terminés, la Ville de Magog aura ce qu’il faut pour faire passer son centre-ville à un niveau supérieur. C’est du moins le rêve d’André Métras qui s’imagine une rue Principale intelligente, façonnée par le savoir-faire d’entrepreneurs locaux, en y apportant des signatures technos à la fois pratique et ludique.

Le directeur de Magog Technopole reconnaît que le centre-ville pourrait devenir un terrain de jeu «incroyable» pour les membres de son organisation. Ces créateurs d’avenir pourraient utiliser leur quartier comme laboratoire d’innovation, au grand bénéfice des utilisateurs. «D’un point de vue urbanistique, le centre-ville sera exceptionnel, aucun doute là-dessus», se réjouit André Métras.

«Mais ce serait bien d’y apporter une trame de fond et d’y laisser une empreinte unique. Et centre-ville intelligent ne veut pas dire technologique. Le but est de mettre en place des solutions pour améliorer le milieu et la qualité de vie de la communauté. La technologie doit être au service des gens, et non l’inverse», rappelle-t-il.

Voici quelques projets proposés par André Métras, qui pourraient être conçus localement pour améliorer l’expérience au centre-ville et même ailleurs sur le territoire.

 

Navette sans conducteur

«Si Candiac a sa navette autonome électrique, sans chauffeur, alors pourquoi pas Magog? Avec des coûts réduits et une technologie verte, ce robot-taxi pourrait offrir des déplacements en tout temps, sur un tronçon précis de la Ville. Quelle belle façon d’être innovant et original, tout en répondant à un besoin en transport durable.»

 

Mobilier parlant

«Avec du mobilier urbain connecté, il serait possible de s’adresser à des gens assis, sur une table à pique-nique, par exemple, pour leur parler de ce qu’il y a autour d’eux ou encore raconter l’histoire d’ici. J’imagine une installation semblable au parc des Braves parlant de la statue, dont la signification m’est moi-même inconnue.»

 

Projections sur des murs

«Certaines villes ont réussi à mettre en valeur leur patrimoine bâti, comme Sherbrooke avec ses murales. On pourrait aller plus loin, avec quelque chose de plus vivant par des projections en deux et trois dimensions sur des thématiques variées. Avec la technologie et beaucoup de créativité, on pourrait s’éclater et se démarquer.»

 

«Hotspot» Wifi

«Barcelone a été l’une des premières villes à créer des «hotspot» Wifi, qui sont des endroits limités et bien indiqués où le signal est très fort. En plus d’offrir une connexion rapide, ces zones évitent de diffuser un signal partout en ville, ce qui peut agacer certaines personnes qui sont sensibles aux ondes.»

 

Bornes solaires

«Avec l’été que nous avons, les bornes solaires auraient eu toute leur utilité. Technologiquement, les possibilités sont nombreuses. Elles peuvent servir comme recharge pour les appareils mobiles, de caméras de surveillance sans être trop intrusif, indiquer la qualité de l’air, de l’éclairage sur demande par des détecteurs de mouvements et bien plus. Ces bornes peuvent même être mobiles.»

 

Stationnement intelligent

@R:«Il serait possible d’aviser les gens, en temps réel, des stationnements disponibles, que ce soit par un panneau d’affichage ou une application. On réduit les déplacements inutiles et rend service aux visiteurs.»

 

Capteurs de données

«Faire l’inventaire de la circulation piétonnière permettrait d’avoir des données sur les habitudes de consommation dans la ville. Cet observatoire commercial aiderait nos gens d’affaires à déployer de meilleures stratégies marketing et ajuster l’offre commerciale. La Municipalité aurait tout à gagner d’en faire l’essai rapidement.»

 

Cabines touristiques en réalité virtuelle

«Pourquoi ne pas récupérer des cabines téléphoniques, comme les rouges typiquement londoniennes, pour en faire des stations de réalité virtuelle? À l’aide d’un casque et de lunettes, il serait possible de plonger les gens dans un univers. Je pense, par exemple, à un retour dans le temps pour revoir le centre-ville à ses débuts. Si on veut un centre-ville actif douze mois par année, il faut piquer la curiosité et se distinguer.»