Magog: un grave accident ramène l’intersection du McDo dans l’actualité

MAGOG. Un accident entre une voiture et un cycliste, qui a subi de graves blessures, force le conseil municipal à se replonger dans l’épineux dossier de la signalisation à l’intersection du restaurant McDonald’s.

Nathalie Simard a livré un vibrant message aux élus lundi soir, lors de la séance du conseil municipal. Elle leur a demandé de sécuriser cette artère située au coin des rues Merry Sud et de Hatley, où son père de 80 ans a été heurté le 1er juillet dernier. L’impact a été si violent que la victime a subi plusieurs fractures, dont au crâne, avant d’être hospitalisée une dizaine de jours.

Non seulement l’octogénaire aura besoin de plusieurs mois pour retrouver ses capacités, mais son accident a causé des dommages collatéraux à toute sa famille, comme le raconte Nathalie Simard. «Dans les semaines précédant cet accident, mon père était aidant naturel de ma mère qui s’est fracturé l’épaule. Alors, ça ne va vraiment pas bien. C’est moi qui dois prendre la relève. J’ai perdu beaucoup d’heures au travail et je dois me rendre à leur maison tous les soirs pour les aider», a partagé la femme, la voix empreinte d’émotion.
La Magogoise presse les élus d’agir puisque selon elle, ce n’est qu’une question de temps avant que le pire puisse survenir. «Heureusement, mon père portait un casque. Mais si ça avait été un enfant, ça aurait été beaucoup plus grave. Il faut faire quelque chose pour sécuriser cette intersection qui est très dangereuse, surtout que tout le monde le sait», répète la citoyenne.

Nathalie Simard a livré un témoignage touchant aux élus, lundi soir dernier, pour leur demander de sécuriser l’intersection des rues Merry Sud et de Hatley.

 

Des feux de circulation, la solution?

Conseillère du secteur et passionnée de vélo, Nathalie Pelletier est d’avis que cette intersection est «confuse et dangereuse». Même si des améliorations ont été apportées ces dernières années, comme l’ajout de bollards et le déplacement des traverses pour piétons, elle soutient qu’il faut faire davantage.

Elle rappelle toutefois que les options demeurent limitées. «L’aménagement d’un carrefour giratoire représente une solution complexe et coûteuse, tandis qu’un arrêt obligatoire augmenterait la congestion et conséquemment, les risques d’accident sur la voie ferrée. Il ne reste donc que le feu de circulation, option évaluée à environ 500 000$», chiffre la politicienne.

Sans confirmer que cette orientation se concrétisera en 2020, Nathalie Pelletier avance que la Municipalité effectuera les plans et devis de ce projet l’an prochain. Une étape qui permettra aux élus d’avoir un portrait plus précis des coûts, avant de décider s’ils investiront ou non dans ce type d’équipement.

Notons que durant la période de questions, une autre cycliste a demandé des améliorations sur la piste cyclable, après s’être cassé la clavicule dans le secteur de la rue Jean-Paul II.