Feu d’artifice sur le Memphré: aux citoyens d’en faire une tradition

ÉVÉNEMENT. Le feu d’artifice «historique» organisé par le Magogois Renaud Légaré, qui a attiré des milliers de spectateurs au lac Memphrémagog, doit devenir une tradition annuelle selon la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm.

Même si elle n’a pu assister au spectacle, Vicki-May Hamm fait partie des 400 donateurs qui ont recueilli environ 30 000 $. Elle s’attend d’ailleurs à ce que les contributions volontaires soient beaucoup plus nombreuses à l’avenir. «Il y avait peut-être des gens qui ont hésité à donner, car ils doutaient du succès de l’événement. Maintenant que Renaud a livré la marchandise, j’espère que ces personnes mettront la main dans leurs poches, que ce soit 10 $ ou 20 $. Il me semble que c’est la moindre des choses après un spectacle d’une aussi grande envergure», soutient la politicienne.

 

Une mentalité de la gratuité

La mairesse reconnaît qu’il a toujours été difficile de mobiliser les Magogois autour d’un événement «payant». Les tentatives des dernières années ont bien souvent mené à des échecs, de son propre aveu. «Quand la Traversée du lac Memphrémagog a voulu mettre un tarif ou simplement une contribution volontaire, ça n’a pas fonctionné», rappelle la première magistrate.

«Mais à l’inverse, les gens sont prêts à se déplacer et à payer de gros prix pour participer à la Fête du lac des Nations ou au Festival des Montgolfières. Je ne sais pas pourquoi, mais ici, il y a une espèce de mentalité que tout devrait être gratuit ou payé par la Ville. Tout ça, évidemment, sans augmenter les taxes. Un moment donné, ça ne marche pas», ajoute-t-elle.

Si certains ont critiqué le peu de soutien de la Municipalité pour la tenue du feu d’artifice, Vicki-May Hamm reconnaît que le contexte de cette première édition rendait le soutien municipal plus difficile. «La majorité du conseil municipal était mal à l’aise de contribuer avec des fonds publics à une activité organisée par une entreprise privée qui fêtait son anniversaire», affirme-t-elle, tout en précisant que plusieurs élus ont fait une contribution personnelle.

«Pour l’an prochain, ce ne sera plus l’anniversaire de la Cantine du Lac, alors la Ville se doit d’être partenaire. C’est du moins mon opinion personnelle», précise-t-elle.

 

Une fermeture de la Principale à répéter

La mairesse salue également l’initiative des organisateurs du «beach party», qui ont réussi à attirer des centaines de visiteurs au centre-ville dans un contexte plus difficile pour les commerçants.

Elle croit que cette expérience de ferme la rue Principale à la circulation automobile pourrait être répétée occasionnellement. «Il y a eu des tentatives par le passé qui ont conduit à des tollés et à des salles du conseil pleines d’opposants. Je pense qu’il faut arrêter d’avoir peur et d’oser. Si on travaille avec les commerçants, il y a un beau potentiel à exploiter», conclut-elle.