Les plaisanciers éméchés sous la loupe des autorités

NAVIGATION. La lutte contre l’alcool au volant est loin de se limiter au réseau routier. Chaque été, la Régie de police de Memphrémagog (RPM) et la patrouille nautique font équipe pour épingler les conducteurs éméchés, et conséquemment, prévenir des accidents qui pourraient s’avérer graves.

Depuis le début de l’été, la RPM a procédé à l’arrestation d’au moins un plaisancier qui avait trop levé le coude aux commandes de son embarcation. C’est au moment de sortir son bateau du lac Memphrémagog, à la rampe de mise à l’eau municipale de la rue Hatley, que des agents l’ont épinglé et procédé à son arrestation.

«L’arrestation est survenue il y a quelques semaines, rapporte le lieutenant Guay. Ce sont des citoyens qui nous ont contactés après avoir constaté la conduite erratique du conducteur. Nous l’avons attendu au quai pour procéder à son arrestation.»

Durant la saison de navigation, ce sont de «trois ou quatre» plaisanciers qui sont arrêtés de cette façon. Toutefois, il arrive à la RPM d’intervenir directement sur les plans d’eau en utilisant sa propre embarcation.

De plus, beaucoup de travail est fait en amont par la patrouille nautique de la MRC de Memphrémagog, formée d’étudiants en technique policière. «Honnêtement, ils font un travail extraordinaire, autant de prévention qu’en répression», louange Sylvain Guay.

«Il donne des avertissements, en tenant un relevé à jour, et des constats si nécessaire. Ces jeunes connaissent le Memphré de A à Z, puisqu’ils font de la surveillance jusqu’aux lignes américaines. Ils veillent avec beaucoup de compétence au respect des règlements et lois en vigueur», ajoute-t-il.

À titre de policier, Sylvain Guay a été témoin de bien sombres événements au cours de sa carrière. Pour lui, il ne fait pas de doute que l’alcool et la navigation ne font pas bon ménage. «Personnellement, je trouve ça dommage que la consommation d’alcool soit permise sur l’eau. Que les passagers à bord d’un bateau puissent consommer, je n’y vois pas de problème, mais le conducteur, c’est une tout autre histoire. Il a une responsabilité et des vies à protéger. Pour moi, ça ne fait pas de sens», conclut-il.