Émilie Roy a capté les signaux de retraite

VÉLO. Des adversaires beaucoup plus jeunes, un dos qui la fait souffrir et une horloge biologique qui se met à sonner. Oui, plusieurs signaux ont été envoyés à la cycliste Émilie Roy, qui a annoncé officiellement sa retraite de la compétition  au début du mois de juillet.

À 34 ans, l’athlète magogoise suscitait l’admiration de son entourage, elle qui souhaitait se qualifier pour les Jeux de Tokyo 2020 en vélo sur piste. De surcroît, dans une discipline qu’elle pratiquait depuis quelques années seulements.

Son âge et bien d’autres éléments ont toutefois eu raison de sa détermination au début de l’été, mettant fin à ses espoirs olympiques. «Mes doutes ont été confirmés lors d’un camp d’entraînement en Floride (en mai). Je me comparais avec la fille la plus forte au Canada, et je trouvais que l’écart entre elle et moi était assez important. Avec un dos mal en point et sachant qu’elle était plus jeune que moi, ça me semblait presque impossible de la rattraper», reconnaît Émilie Roy.

«J’ai ensuite pris congé de la compétition suivante en Pennsylvanie afin de réfléchir, et tout est devenu clair dans ma tête», ajoute-t-elle.

Jamais à court de projets, celle qui œuvre chez Excellence Sportive Sherbrooke dans la vie de tous les jours a déjà repris la pratique du dek hockey, et elle entend s’investir davantage dans l’art visuel (acrylique), une passion de longue date.

Elle souhaite aussi consacrer plus de temps à sa vie de couple et, qui sait, peut-être passer en mode familial. «J’aime beaucoup les enfants, mais je n’avais jamais souhaité en avoir. À ma grande surprise, la fibre maternelle m’est apparue au cours de la dernière année», lance-t-elle en riant.