Magog: le scarabée japonais fait des ravages

INSECTES. Pratiquement inconnu il y a une vingtaine d’années, le scarabée japonais semble s’incruster de plus en plus dans la région de Magog-Orford, comme ont pu le constater plusieurs citoyens au cours des dernières semaines.

Oeuvrant habituellement en bande, cet insecte indésirable s’attaque à plusieurs types de plantes, arbustes et fleurs, causant d’importants dommages sur son passage.

En quelques heures seulement, les scarabées peuvent dégarnir les feuilles d’un arbre ou ravager une fleur en pleine santé, au grand dam des propriétaires.

Bien que les dégâts soient surtout d’ordre visuel – les feuilles finissent par repousser -, ils ne sont pas sans inquiéter ceux qui en sont victimes. Et tout porte à croire que la situation n’ira pas en s’améliorant. «Lorsque je suis arrivé à Magog (fin des années 1970), on n’entendait jamais parler de cet insecte. En quelques années, il s’est installé graduellement dans la région. Et si je me fie aux appels que reçoivent mes collègues exterminateurs, je pourrais dire que la présence du scarabée double pratiquement d’une année à l’autre dans certains secteurs», avance Ronald O. Maheu, un pionnier du monde de l’extermination au Québec.

Malgré l’arrivée massive de cet insecte, l’expert en extermination est loin de peser sur le bouton de panique. «Il se vend actuellement au Canadian Tire un petit ensemble de piège spécialement conçu pour attirer les scarabées et les capturer. Il suffit de l’installer à une trentaine de pieds de la zone affectée, et c’est en général très efficace. Mais si le problème persiste ou qu’il est trop étendu, il vaut mieux faire appel à un exterminateur professionnel», prévient M. Maheu, qui agit encore à l’occasion comme consultant dans le domaine antiparasitaire.

 

La Ville de Magog à l’affût

Déjà alertée par une hausse possible de la population de scarabées japonais, la Ville de Magog a instauré une surveillance accrue de ses parcs et aménagements paysagers au cours des dernières semaines.

«Il n’y a pas nécessairement eu de plaintes de la part de citoyens, mais des employés municipaux ont constaté qu’il y en avait beaucoup à certains endroits. Notre équipe des parcs et espaces verts a installé des pièges à différents sites afin d’établir un portrait plus juste de la situation», a expliqué la coordonnatrice de la division Environnement, Josiane K. Pouliot.

«Si la situation le commande, nous émettrons rapidement des recommandations aux citoyens. On ne peut pas intervenir sur les terrains privés, mais on peut quand même fournir des pistes de solution aux gens. Comme c’est le cas pour nos parcs, nous prioriserons des façons écologiques de combattre ces insectes», a fait valoir Mme Pouliot.