Travaux du centre-ville de Magog: «le pire est derrière nous»

REVITALISATION. Tout en rappelant qu’il reste encore beaucoup de travail avant d’inaugurer le nouveau centre-ville de Magog, le chargé de projet, Michaël Laguë, est d’avis que la période la plus critique des travaux est passée.

L’employé de la Ville de Magog partage le même enthousiasme que les visiteurs qui ont constaté, au cours des derniers jours, l’asphaltage d’une première section de rue ainsi que l’apparition des pavés de béton. Pour la première fois, les Magogois ont un avant-goût de ce à quoi ressemblera leur rue Principale dans quelques mois.

«Ça fait du bien au moral de tout le monde, c’est évident!, s’exclame celui qui est sur le chantier quotidiennement. Et c’est seulement un petit aperçu, surtout que les poteaux électriques sont encore là. Avec les arbres et le mobilier urbain, ce sera vraiment différent.»

Le plus encourageant, en écoutant le responsable, est qu’il y a bien des raisons d’être optimiste pour la suite des choses. Selon lui, l’étape la plus critique consistait aux ouvrages à l’intersection des rues Merry Nord et Principale Ouest, notamment en raison des impacts sur la circulation.

Malgré des échéanciers très serrés avec l’entrepreneur, cette portion a été réalisée sans imprévu majeur. «Je pense vraiment que le pire est derrière nous», croit-il.

«La prochaine portion sera plus facile pour les corridors pour piétons, car les accès sont plus distancés. Il y aura aussi moins de camions lourds, en même temps, sur la rue. Sans compter que maintenant, tout le monde est mieux rodé», soutient-il, en précisant qu’il reste encore 40% des conduites souterraines à remplacer.

 

Pas d’autos sur l’asphalte neuve

Malgré un recouvrement flambant neuf sur la chaussée, les conducteurs devront prendre leur mal en patience avant de pouvoir l’utiliser. À moins d’un revirement, la circulation automobile demeurera interdite jusqu’à la fin de travaux. «Il y a encore beaucoup d’activités sur le chantier et la portion asphaltée facilite les opérations. Et au-delà de l’aspect «pratique», je ne pense pas que ce serait une bonne idée d’ouvrir partiellement ce tronçon aux voitures. Les rues perpendiculaires ne sont pas conçues pour supporter trop de trafic, ce qui causerait d’autres problèmes. Les gens sont habitués aux détours, alors vaut mieux les conserver», est d’avis Michaël Laguë.

En ce qui concerne le choix du pavé de béton pour aménager les voies piétonnières, Michaël Laguë se fait rassurant, sachant que plusieurs ont encore frais en mémoire les défunts trottoirs gondolés, faits aussi du même matériau. «La technologie a vraiment évolué depuis, tout comme la conception. La fondation actuelle est plus homogène et uniforme pour supporter les périodes de gel et dégel. Les citoyens n’ont pas à s’inquiéter, car c’est ce qui est utilisé dans la plupart des projets en milieu urbain», explique-t-il, en donnant l’exemple de la Place des Arts à Montréal.

 

Trois fois plus d’arbres

Les habitués du centre-ville ont sans doute remarqué que les arbres qui se trouvaient sur la promenade, longeant les commerces, ont été enlevés, et ce, même s’ils étaient en pleine santé.

À ce sujet, M. Laguë assure que cette décision était inévitable pour procéder aux travaux. «Il y en avait une quinzaine au total. Au moins, une fois le chantier terminé, il y en aura trois fois plus sur la rue. Ils seront peut-être moins grands que les précédents, mais l’aménagement prévu leur permettra de croître plus rapidement», conclut le chargé de projet.