Suzanne Lafleur prête à passer le flambeau

DÉPART. La Banque alimentaire de Memphrémagog (BAM) devra se trouver un nouveau directeur général puisque Suzanne Lafleur quittera ses fonctions au début de l’année 2020.

Celle qui a pris les commandes de l’organisme en 2013 a pris cette décision en février dernier, avant d’en aviser les membres du conseil d’administration. Comme elle l’explique, le temps était venu de passer le flambeau pour se consacrer à un nouveau défi, moins exigeant. «Je me suis énormément investie pour la BAM depuis bientôt sept ans. À 55 ans, j’ai envie de m’offrir une qualité de vie et d’en profiter. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais ce sera quelque chose à temps partiel», assure-t-elle.

Chose certaine, Mme Lafleur entend poursuivre son engagement envers la BAM, dont la mission «restera toujours tatouée sur son cœur». Évidemment, après tout le travail accompli, la directrice avoue qu’il est impossible de tourner la page définitivement sur cette étape de sa vie.

«L’organisme a le vent dans les voiles et c’est ce que je voulais avant de partir», soutient-elle.

«Et je reste volontairement jusqu’après les Fêtes pour accompagner la personne qui me remplacera lors de cette période très occupée et déterminante de l’année. Je veux quitter l’esprit tranquille, avec le sentiment du devoir accompli», ajoute la gestionnaire.

Il faut se souvenir qu’à son embauche, la principale intéressée a dû faire le ménage puisque la BAM se trouvait en pleine crise. D’autant plus qu’en n’étant pas originaire de Magog, Suzanne Lafleur a dû redoubler d’efforts pour se faire connaître et développer des contacts. «Je suis vraiment fière de ce qu’est devenue notre organisation et tous les projets créés depuis», lance-t-elle.

«Il fallait assurer la pérennité et c’est ce que nous avons réussi. Et tout cela, c’est grâce en grande partie au soutien de la communauté qui est incroyable. Quand je regarde ce qui se fait dans d’autres régions, on peut dire que les gens de Memphrémagog sont vraiment «hot»!», s’exclame la directrice.

À preuve, depuis 2013, le nombre de bénévoles est passé d’une vingtaine à plus de 120 aujourd’hui. Et c’est sans compter tous les donateurs et partenaires, comme les épiceries, qui donnent énormément de nourriture chaque semaine. «C’est un travail passionnant et stimulant», répète-t-elle.

«Chaque journée est très différente, car on vit beaucoup de bipolarité dans nos émotions. En peu de temps, on peut côtoyer la grande misère avec des gens qui souffrent énormément et des gestes de grande générosité», fait valoir Suzanne Lafleur.

Toute personne intéressée par ce poste doit faire parvenir une lettre d’intention et son CV à l’adresse suivante: frederic.demers@cgocable.ca. La date limite de réception des candidatures est le 31 juillet prochain.