Les tiques s’acharnent sur une famille de Magog

MALADIE DE LYME. Une famille de Magog vit un véritable calvaire depuis deux ans, alors que des dizaines de tiques ont été détectées sur leur propriété. Une cohabitation indésirable qui nécessite des mesures exceptionnelles pour prévenir toute infection à la maladie de Lyme.

Elizabeth-Anne Breenneman et sa famille étaient loin de se douter que les tiques feraient partie de leur quotidien, lorsqu’ils ont acheté une résidence dans le secteur de la rue des Pins, en 2018. Leur maison étant située sur un grand terrain, mais peu boisé, ils croyaient avoir trouvé la paix pour élever leur petite fille, aujourd’hui âgée de 14 mois.

Toutefois, leur lune de miel a pris une tournure inattendue, lorsqu’ils ont découvert des tiques sur leur propriété et dans leur maison. «C’est principalement mon chien qui en a eu sur lui et qui les a amenées à l’intérieur. La première année, on en a trouvé une vingtaine. Mais cette année, on en a déjà enlevé plus de 30 et l’été ne fait que commencer. Ça fait vraiment peur!», raconte la jeune femme, qui en a même découvert une dans ses cheveux.

La propriétaire s’explique mal ce qui est à l’origine de cette «invasion» à son domicile. Elle suppose que la présence régulière de chevreuils sur son terrain a transporté cet insecte indésirable jusqu’à chez elle.

Chose certaine, la situation entraîne son lot de conséquences, surtout pour se prémunir de tout risque de contracter la maladie de Lyme. «Je dois passer la balayeuse au moins quatre fois par jour et on inspecte méticuleusement les lits avant de se coucher», raconte-t-elle.

«Et chaque fois que mon chien va dehors, je prends 30 minutes pour l’inspecter. J’utilise une lampe de poche pour l’examiner, car j’en ai déjà trouvé dans le creux de ses oreilles. Honnêtement, ça demande beaucoup de temps et c’est très handicapant et stressant. On y pense tout le temps», ajoute la principale intéressée.

De plus, chaque sortie dans la cour arrière nécessite des précautions. En plus d’éviter de marcher pieds nus dans le gazon, la famille et leurs invités doivent s’asperger d’une «potion magique», faite maison à partir d’ingrédients naturels, qui repousse les tiques.

La bonne nouvelle est que parmi toutes les tiques envoyées en analyse chez un vétérinaire, aucune n’était porteuse du virus. De plus, avec son «expérience-terrain», Elizabeth-Anne Breenneman prodigue de précieux conseils à son entourage. «Disons que je suis devenue la pro des tiques, dit-elle à la blague.

«Mes amis m’appellent pour les faire enlever sur leur chien. Je partage aussi des photos de tiques sur les médias sociaux, en précisant l’endroit où elles ont été trouvées. Je trouve ça important d’informer et de sensibiliser les gens, car je ne dois pas être la seule à vivre ce problème», conclut la mère de famille.