Waste Management assure respecter les règles de l’art

ENVIRONNEMENT. La direction de Waste Management tient à rassurer la population quant à la gestion de son lieu d’enfouissement des déchets, fermé depuis une dizaine d’années à Magog.

Son directeur des affaires publiques, Martin Dussault, est convaincu que son entreprise agit en bon citoyen corporatif, tel que prescrit par le ministère de l’Environnement.

L’émission de dioxyde de carbone (CO2) n’étonne pas M. Dussault, car il s’agit d’une donnée connue par l’entreprise et Québec. C’est une aussi une notion avec laquelle Waste Management ainsi que tous les autres sites d’enfouissement sanitaire travaillent sur une base régulière.

«Nos 51 000 tonnes de CO2 en 2018 nous placent dans la moyenne dans la région, à l’exception du site de Saint-Nicéphore, beaucoup plus imposant, commente M. Dussault. Nous sommes même très loin des alumineries et nos émanations sont en baisse de 14% depuis 2013, contrairement aux chiffres publiés. Et cette performance a été réalisée même sans subvention du Fonds vert.»

Martin Dussault corrige en effet les statistiques fournies par le ministère et publiées par le Journal de Montréal (voir autre article). Selon lui, une erreur dans les données de base explique la hausse mentionnée de 16%, car, selon ses propres chiffres, les gaz à effet de serre (GES) sont plutôt passés de 59 000 à 51 000 tonnes en 2018. Cette quantité équivaut à la consommation d’essence d’environ 13 000 voitures.

Waste Management capte aussi une partie des gaz émanant de la fermentation des déchets. L’énergie accumulée permet de chauffer le garage de l’entreprise pendant l’hiver. Par contre, M. Dussault admet que Waste Management pourrait capter davantage de gaz pour alimenter une serre à l’année, par exemple. «Mais on n’a malheureusement pas d’acheteur», dit-il.

M. Dussault rappelle que le plan de fermeture a été validé par le ministère de l’Environnement. Il en fait également le suivi pour s’assurer du respect des normes mises en vigueur. «On doit surveiller les GES, mais nous devons également protéger l’environnement en évitant les fuites au sol, des écoulements d’eau polluée et en traitant les eaux de lixiviat. On s’en occupe», insiste-t-il.

La direction de Waste Management informe la population que le carbone émis dans l’atmosphère s’atténue naturellement et graduellement avec les années. «Ce sera zéro émission dans une dizaine d’années. On a signé un contrat de 30 ans avec Québec. On va le respecter et même aller au-delà au besoin», s’engage-t-il.

Martin Dussault assure que le site est sécuritaire, sans odeur et sous surveillance.

Aucun déchet n’y est enfoui depuis la fermeture en 2009. Les poubelles résidentielles en provenance de la MRC de Memphrémagog y étaient reçues au cours des dernières années précédant la fermeture. Aucun déchet dangereux ni toxique n’y était accepté, selon M. Dussault.

Aujourd’hui, sur le site du 1994, chemin Ayer’s Cliff, Waste Management y exploite toujours des bureaux administratifs en plus d’y entreposer et entretenir sa flotte de camions.

Autre texte ici.