Des projets à prioriser avant la revitalisation de l’ex-Dominion Textile

Les jeux se préparent pour valoriser le site de l’ancienne Dominion Textile. Pour les contribuables c’est le moment opportun de porter une attention particulière aux intentions de notre administration municipale à cet égard et plus spécifiquement aux répercussions financières reliées à ce projet.

Le site date du siècle dernier. Malgré les ajouts et les rénovations qui s’imposaient durant la période active de la production du textile, les conditions de la structure sont loin, aujourd’hui, de rencontrer la plus faible des normes prescrites. C’était l’ère ou l’utilisation de l’amiante battait son plein autant pour le contrôle des incendies que pour fin d’isolation». La ventilation et le réseau électrique interne datent aussi du temps de la reine Victoria. L’infiltration d’eau suivie du gel et dégel répété n’a certainement pas amélioré son état. Pensons aussi aux coûts reliés à la décontamination des lieux.

Et ce bref résumé ne fait qu’effleurer la vaste panoplie de conditions qui font que tous les efforts de «valorisation» ne peuvent être envisagés sans engager des sommes fabuleuses.

Le site de la Dominion Textile demeure une usine à l’abandon depuis la fin de ses opérations. Dans l’immédiat, la solution idéale serait le réactiver le site dans sa vocation initiale, soit d’en faire un atelier où se ferait l’assemblage de pièces d’avion, de machineries lourdes, de meubles ou autres activités semblables qui donneraient vie au quartier. Les avantages multiples comme le système routier, la voie ferrée, la production d’électricité et la proximité des États-Unis sont des éléments positifs pour lancer une telle initiative. Mais si les efforts des professionnels du secteur privé n’ont pas abouti sur une relance quelconque, malgré leur accès facile au financement, que peuvent faire les amateurs qui n’ont autres ressources que de compter sur les contribuables et leur portefeuille?

Un éléphant blanc ça gruge énormément, et surtout quand c’est aux frais des payeurs de taxes. Le temps des «châteaux en Espagne» est largement résolu. Il est maintenant impératif de s’adonner, dès maintenant, à la réalisation de projets prioritaires, comme l’usine de filtration d’Omerville, comme exemple.

Jules Lalancette

Magog