«Fatbikes» et randonneurs : la cohabitation risque d’être toujours problématique

Pour faire écho à votre article publié dans le Reflet du 3 avril 2019 intitulé «Bilan d’un mariage forcé», mon expérience récente confirme les appréhensions exprimées par M. Bouchard.

À deux occasions cette année, j’ai craint la collision. J’en ai même discuté avec Mario Landry, du service à la clientèle, qui m’a promis d’en faire part aux membres du Comité de gestion du Parc lors de leur prochaine rencontre.

L’idéal serait d’avoir des pistes distinctes pour les deux activités. Mais à court terme, je lui ai suggéré d’avoir au moins une piste, soit la Sitelle, qui serait interdite aux «fatbikes». Les autres pistes, où la cohabitation serait permise, seraient munies de panneaux indicateurs mentionnant clairement qu’il faut accorder la priorité aux randonneurs. Les adeptes de la randonnée «paisible et contemplative» pourraient ainsi au moins avoir accès à un circuit de 3.5 km sans crainte de collision.

Il ne faut surtout pas en vouloir aux adeptes du «fatbike». Ce sont les gestionnaires du Parc qui ont pris la décision d’ajouter cette nouvelle activité à leur offre de service. C’est une activité de plus en plus populaire qui devrait également pouvoir se pratiquer sans crainte de collision avec un randonneur. Comme les objectifs poursuivis par les uns sont difficilement compatibles avec les objectifs poursuivis par les autres, la cohabitation risque d’être toujours problématique.

Se promener dans un parc national devrait être, pour tous les usagers, une expérience agréable. J’espère seulement que les gestionnaires du parc national du Mont-Orford agiront rapidement avant que ne survienne un incident regrettable.

Pierre Chatillon

Orford