Le Centre d’action bénévole manque de bénévoles

COMMUNAUTAIRE. Le Centre d’action bénévole (CAB) de Magog cherche des bénévoles pour maintenir ses services aux personnes dans le besoin, qui sont principalement des gens vulnérables ou âgés.

La directrice générale de cet organisme auparavant connu sous le nom du Carrefour du partage, Nathalie Noël, observe une réduction du nombre de bénévoles depuis quelques années. Selon elle, cela se fait sentir à l’accompagnement au transport médical et à la popote roulante.

«On a un réel besoin à combler, sinon le nombre de transports diminuera encore plus pendant que la quantité de demandes refusées augmentera, prévient-elle. On a aussi besoin d’aide à la popote roulante si on veut élargir notre couverture à Austin, Orford et Sainte-Catherine-de-Hatley. Là aussi, des gens souhaitent obtenir ce service.»

Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Le nombre de transports est passé annuellement de 3045 à 1750 en trois ans. Quelque 2300 demandes ont été formulées, mais le quart a été refusé faute de bénévoles, l’an dernier. «Nous avons besoin de dix conducteurs supplémentaires pour combler les besoins de notre clientèle. Sinon, ce sera plusieurs personnes âgées qui ne pourront se rendre à leur rendez-vous santé à Magog, à Sherbrooke et parfois jusqu’à Montréal», s’inquiète-t-elle.

Le CAB recherche des gens ayant une voiture. Les candidats sélectionnés reçoivent une compensation financière pour payer l’essence.

 

Une perle rare depuis dix ans

Le CAB tient à souligner l’apport de tous les bénévoles, peu importe leur degré d’implication. L’organisme compte notamment sur le fidèle engagement de Pauline Kenny. Elle livre quotidiennement des repas via le service de la popote roulante, ce qui lui fait une dizaine d’heures par semaine.

«Je connais tous mes clients par leur nom, insiste-t-elle. J’ai un couple centenaire que je vois comme un rayon de soleil. Je leur apporte à manger à peu de frais, mais ils m’apportent beaucoup également.»

Mme Kenny invite les gens de tous les âges, ainsi que les couples, à donner quelques heures pour aider son prochain. «C’est important, car il s’agit parfois de l’unique rencontre par jour pour nos clients. Ça brise l’isolement. Ça tombe bien, car, moi, j’aime le social, aider les autres et bouger, plutôt que de rester chez nous devant la télévision», avoue cette dame de 78 ans.