Magog: un enfant garde le sourire malgré deux greffes de la moelle

HIVER. Âgé de seulement 2 ans et demi, Mohamed-Anouar Jaafar se trouve actuellement à Philadelphie où il se repose après une seconde greffe de la moelle osseuse.

Atteint d’une leucémie aiguë lymphoblastique récidivée, l’enfant de Magog avait reçu un don de l’une de ses sœurs pour faciliter sa guérison, en décembre 2017. Il a cependant eu une rechute presque un an plus tard, en novembre dernier.

Selon son père Wadie Jaafar, d’autres traitements de chimiothérapie n’ont pas suffi pour que son fils retrouve la santé. Leur médecin de l’Hôpital Saint-Justine a alors recommandé un traitement qui n’est pas disponible au Canada en raison de son âge.

Couvert par la Régie de l’assurance maladie du Québec, ce traitement est l’utilisation des cellules T modifiées de type CAR. En d’autres termes, selon M. Jaafar, la greffe ne s’effectue pas à partir d’un donneur, mais à partir des propres cellules de son fils.

Cette greffe a eu lieu à la fin du mois de février au Children’s Hospital of Philadelphia. Le bambin y est toujours en compagnie de sa maman. Son père s’y déplace parfois malgré les 800 kilomètres qui séparent la maison de l’hôpital américain. Wadie visitait d’ailleurs son fils avec ses trois autres filles, ces derniers jours, pendant la semaine de relâche.

«Il va bien et il est dans un état stable, disait-il récemment. On saura bientôt si l’intervention a été un succès ou non. Si tout va bien, mon fils sera de retour à la maison le 4 avril.»

 

Une porte vers la guérison

Le paternel fait toujours confiance à la vie et à Dieu, car il voit ce séjour à l’hôpital comme une porte vers la guérison. «Je serai toutefois très inquiet si ces traitements ne fonctionnent pas», avoue-t-il avec tristesse.

Il compte aussi sur les prières de son propre père, décédé le 1er février dernier en Tunisie. Le deuil est difficile à faire, compte tenu des circonstances, du degré d’inquiétude et de la responsabilité de père de famille.

Wadie Jaafar ne donne pas des nouvelles pour demander la charité. Il est vrai que les revenus sont faibles par les temps qui courent, mais il souhaitait davantage informer les gens qui l’ont aidé par le passé, notamment lors d’un élan de solidarité pour la finition des travaux au domicile familial. «Je ne cours pas après l’argent, mais j’avoue que de l’aide sur le ménage ou le gardiennage serait utile», concède-t-il.

Étant en congé sans solde, il tente de trouver des revenus en créant une petite entreprise spécialisée dans le recrutement de main-d’œuvre étrangère et francophone. Mynali Multi-Services souhaite combler les besoins spécialisés avec des travailleurs tunisiens et internationaux. Une mission de recrutement est prévue en Tunisie en avril prochain afin de sélectionner sur place les meilleurs candidats.

Information supplémentaire au wadjaa@hotmail.com ou mynali.ca