Véchiules électriques: la Ville de Magog poursuit son virage vert

ÉLECTRICITÉ. La Ville de Magog devrait ajouter trois nouveaux véhicules électriques à sa flotte en 2019 afin de poursuivre sa lutte pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES), entamée depuis plus de dix ans.

Actuellement, la Municipalité dispose d’un seul véhicule équipé d’un moteur fonctionnant uniquement à l’électricité. Un nombre qui peut paraître très peu, mais comme l’explique Josiane K. Pouliot, coordonnatrice à la division Environnement, cette situation va au-delà d’un manque de volonté de la Ville. «Il faut comprendre que Magog loue ses véhicules électriques pour une durée de quatre ans. La flotte devait être renouvelée l’année passée, mais il y avait tellement de demandes partout au Québec que les délais de livraison se sont allongés. Un des véhicules commandés en 2018 devrait être livré sous peu et deux autres seront bientôt achetés», explique Josiane K. Pouliot.

Ces voitures «vertes», louées à environ 460 $ par mois, servent pour les déplacements des employés municipaux, comme ceux de l’équipe de la gestion des eaux. En terme de coût, Mme Pouliot assure que Magog fait une bonne affaire en raison de l’entretien minime et à peu de frais de ces véhicules. Mais au-delà de l’aspect financier, celle qui est elle-même propriétaire d’une voiture électrique assure que les points positifs sont nombreux. «Les bienfaits pour l’environnement sont indéniables puisqu’il n’y a aucun carburant et zéro émission, soutient-elle. C’est une technologie propre et écologique. Les véhicules électriques sont aussi bons pour l’esprit. Le moteur est silencieux, sans odeur et sans vibration. D’autant plus que la tenue de route est remarquable grâce au centre de gravité plus bas.»

 

Des objectifs à atteindre

En plus de ces points positifs, Josiane K. Pouliot ajoute qu’il est important que les Villes emboîtent le pas vers l’électrification des transports de manière à créer un effet d’entraînement. Elle rappelle d’ailleurs que le premier inventaire des émissions de gaz à effet de serre, réalisé par Magog en 2008, démontrait que 91% des émissions étaient liées au transport de la collectivité. Et du plan d’action 2011-2016 qui en a découlé, 80% des cibles de réduction étaient liés à ce champ d’activité. «Dans cette optique, la suppression des gaz à effet de serre liée au remplacement des véhicules à essence par des véhicules électriques devient très pertinente. La Ville doit participer à la réduction des émissions de GES dans ses activités et montrer l’exemple à sa population. D’autant plus que près de 50% des émissions globales sont émises dans les zones urbaines», rappelle la coordonnatrice.

Notons que 51des 80 mesures de réduction prévues dans le plan d’action ont été réalisées ou au moins amorcées. Ce qui a permis à la Municipalité de réduire ses émissions globales de GES de 468 tonnes d’équivalent en dioxyde de carbone en 2016 par rapport à 2008.

Un nouvel inventaire et un nouveau plan d’action, tenant compte des plus récents objectifs gouvernementaux, pourraient être réalisés cette année.