Leader de La Ruche à seulement 15 ans

LA RUCHE. Amoureuse du basket, passionnée des voyages, grande rassembleuse et présidente de l’école secondaire de La Ruche, voilà un portrait flatteur pour n’importe quelle jeune fille de 15 ans. Mais pour Eugénie Meunier, passer à l’action est beaucoup plus primordial que de recevoir des éloges.

Il y a quelques mois, l’adolescente magogoise est devenue la première élève de 4e secondaire à accéder à la présidence du conseil étudiant, un poste traditionnellement réservé à un finissant.

Son entourage et ses collègues de La Ruche avaient visiblement vu ses qualités de leader. «Quand je suis arrivée en secondaire 1, une amie m’a suggéré de me joindre au conseil étudiant, en me disant que ce serait une bonne place pour moi. J’ai ensuite été représentante de niveau durant trois ans. Lors des élections à la présidence cette année, mes amis m’ont encore une fois encouragée à m’y présenter», relate-t-elle.

Lorsqu’on lui demande d’identifier ses principales qualités, l’adolescente magogoise est un brin embêtée. Elle reconnaît toutefois être habitée par une grande joie de vivre. «Je suis presque toujours de bonne humeur. Et j’apprends de plus en plus à me taire et à réfléchir, avant de chialer sur une situation qui me déplaît», dit-elle en riant.

Inscrite au volet sport-études en basket, Eugénie Meunier se nourrit de ce sport pratiquement 12 mois par année. En plus d’évoluer avec les équipes scolaires de La Ruche, elle joue pour différents programmes en été et elle arbitre même des matches de niveaux primaire et secondaire. «J’aimerais arbitrer plus souvent, mais je manque un peu de temps», avoue-t-elle.

Bien qu’elle ait eu la chance de visiter plusieurs pays avec ses parents, c’est un voyage humanitaire au Pérou (avec La Ruche) qui semble l’avoir le plus marquée jusqu’à maintenant. «J’ai déjà hâte d’y retourner en 2020», indique celle qui souhaite devenir psychologue ou criminologue.

Alors qu’on célèbre aujourd’hui la Journée internationale de la femme, Eugénie Meunier se dit davantage préoccupée par les injustices sociales que les revendications féministes. «Pour l’instant,  je n’ai pas encore frappé de mur parce que j’étais une femme. La seule chose qui m’agace dans le quotidien, c’est l’inégalité dans notre code vestimentaire à l’école; il y a des différences entre les gars et les filles. J’ai déjà abordé ce point avec la direction et je vais certainement revenir à la charge», a-t-elle lancé avec un sourire en coin.