Marie-Claude Bibeau devient ministre de l’Agriculture

OTTAWA. La députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, ajoute un ministère à ses fonctions politiques à Ottawa, soit celui de l’Agriculture.

Cette nomination a été faite par le premier ministre Justin Trudeau, à la suite d’un léger remaniement ministériel, tenu vendredi matin (1er mars). Elle succède ainsi à Lawrence MacAulay et devient également la première femme dans l’histoire du pays à occuper ce poste.

«Je suis vraiment emballée par ce nouveau défi, a mentionné la nouvelle ministre. Il y a beaucoup de producteurs agricoles, et plus particulièrement de producteurs laitiers, dans ma circonscription. Je me sens particulièrement proche de cette communauté. Je pourrai donc les servir de façon encore plus concrète.»
Mme Bibeau n’atterrit donc pas en terrain inconnu. «Il est vrai que le secteur laitier et la gestion de l’offre, ce sont des dossiers que je commence à maîtriser assez bien, reconnaît-elle. Toutefois, l’agriculture à travers le pays, c’est aussi très varié. On peut penser aux accords commerciaux, la santé animale ou encore à l’Agence d’inspection des aliments. L’Agriculture est vraiment un très gros ministère, mais je suis très enthousiaste à m’attaquer à tous ces nouveaux dossiers.»

Sous son règne, la ministre Bibeau devra également régler le dossier des compensations pour les producteurs sous la gestion de l’offre. Peut-on s’attendre à une résolution sous peu? «Un des comités a terminé son rapport sur les pertes que les producteurs anticipent. Je vais prendre connaissance de ce dossier. Je ne suis pas capable de fournir maintenant un échéancier, mais je crois que ça pourrait être une question de semaines ou de quelques mois. J’anticipe une proposition à court terme.»

Avec ses nouvelles fonctions, Marie-Claude Bibeau devra quitter son portefeuille du Développement international, un ministère qu’elle a occupé depuis l’entrée en poste du gouvernement libéral, en octobre 2015. «Ç’a été très difficile de quitter l’équipe, confie-t-elle avec un pincement au cœur. Ce dont je suis le plus fière, ç’aura été de l’implantation de notre politique féministe au Développement international. C’est quelque chose d’extrêmement important. Elle met au cœur de nos actions les femmes et les filles. On a travaillé fort pour qu’elles n’aient plus de barrières à l’éducation ou encore à l’entrepreneuriat, question qu’elles se développent à leur plein potentiel. Il s’agit d’un virage majeur auquel je suis très fière d’avoir participé.»