Ancienne Difco à Magog: une transaction avortée en 2017

MAGOG. L’un des dossiers qui tient le plus à cœur à la mairesse Vicki-May Hamm depuis son élection en 2009, soit la conversion de l’ancienne usine Dominion Textile (partie Difco), est passé près de se réaliser il y a moins de deux ans. Une annonce officielle était même dans le collimateur.

La conférence de presse devait être organisée en août 2017, quelques semaines avant la tenue des élections municipales. Cependant, la lumière qui pointait enfin au bout du tunnel s’est vite éclipsée lorsque la Ville a reçu une mauvaise nouvelle. «Avant les élections, la Ville était en pourparlers sérieux et avait trouvé un acheteur, qui était prêt à développer le site, raconte Vicki-May Hamm. On s’était même entendu sur le prix. Mais à la fin du processus, nous avons appris que nous n’avions pas négocié avec la bonne personne et que le propriétaire du site n’était pas au courant de l’offre d’achat sur la table.»

Le propriétaire a alors voulu comprendre sur quoi la Ville s’était basée pour fixer son prix. Elle lui a donc fait parvenir l’évaluation sur la valeur marchande, qui avait été réalisée à la demande de la Municipalité. Toutefois, toujours selon Mme Hamm, le propriétaire s’est opposé au prix suggéré en répliquant, à son tour, par une contre-évaluation. Les négociations n’ont finalement jamais abouti.

«C’est dommage, car la Ville aurait gardé une partie du terrain près de la centrale hydroélectrique pour réaménager le secteur et tout le bras-de-rivière pour en faire une piste cyclable et un sentier piétonnier. C’est pour cette raison que la Ville était impliquée dans les négociations», explique-t-elle.

Malgré cet échec, la politicienne garde espoir sur un dénouement éventuel. Même si la Ville dispose de peu d’outils pour faire pression sur le propriétaire, Vicki-May Hamm assure que tout est mis en œuvre pour y arriver. «Ce dossier, c’est une histoire sans fin. C’est la quatrième fois que ça l’arrive que le propriétaire change le responsable de notre dossier et que les négociations avortent. Mon objectif demeure de revaloriser ce secteur et j’ai des gens intéressés à le faire dans la vision de la Ville. Mais il faut que je trouve la bonne façon de régler le tout avec le propriétaire et je ne l’ai pas encore trouvée. C’est en haut de ma liste de priorités, car dans les autres dossiers importants, le travail se fait. Mais pour la Dominion Textile, il faut absolument que je trouve un dénouement», conclut-elle.

Rappelons qu’en 2013, Magog Technopole, Consoltec, Armco Immobilier et une institution financière majeure avaient annoncé leur intention de former un partenariat pour concrétiser un important projet immobilier. Les propriétés incluaient 450 000 pieds carrés et représentaient environ 60% de l’ensemble des installations de l’époque de la Dominion Textile.