École La Ruche à Magog: un boisé éducatif plutôt qu’un aréna à deux glaces?

AFFAIRES MUNICIPALES. Un citoyen magogois propose un aménagement naturel et éducatif pour valoriser le boisé de La Ruche plutôt que de le «saccager» et d’y construire un complexe sportif avec deux patinoires. Alain Milette souhaite une seconde surface glacée, mais pas dans la forêt urbaine située à deux pas de cette institution scolaire. «Je favorise la construction d’une seconde glace près de l’aréna actuel, en raison d’une facture moindre, suggère-t-il. Si c’est impossible, j’encourage la rénovation de l’aréna et l’idée d’une seconde glace sur le vaste terrain de La Ruche situé entre le stationnement des autobus et le boulevard des Étudiants. Même avec cette option plus sobre, la facture sera beaucoup moindre que les 25 millions estimés.», L’objectif de M. Milette consiste à préserver les arbres, ainsi que les bénéfices environnementaux de cette «précieuse forêt urbaine». Il est convaincu du bien-fondé de sa proposition, surtout lorsqu’il pense aux coûteux travaux qui risquent d’être effectués sur une pente et sur un terrain rocailleux. Alain Milette dit avoir vu le plus récent plan d’aménagement, le 4e à son avis, qui prévoit l’abattage de 21 000 mètres carrés de bois, comparativement à 44 000 mètres carrés à la précédente estimation. «C’est encore trop», déplore-t-il. Après de récentes rencontres avec la Commission scolaire des Sommets et la Ville de Magog, Alain Milette propose de transformer le boisé de La Ruche en un vaste terrain de jeu éducatif. Selon lui, la Coopérative Enfants-Nature, en Mauricie, est prête à s’implanter à Magog afin de desservir les enfants des Centres de la petite enfance (CPE) et les élèves des écoles primaires et secondaires. «Leur développement de l’enfant est calqué sur le jeu libre, actif et créatif, et ce, en pleine nature. On a un site merveilleux pour cette approche pédagogique environnementale», s’enthousiaste-t-il. Alain Milette insiste pour dire qu’il ne s’oppose pas juste pour le plaisir de s’opposer. Il espère plutôt susciter un intérêt autre qu’un aréna à deux glaces afin de sauvegarder cette rare forêt urbaine. «L’actuel projet ne va nulle part et ses chances de réalisation sont très minces. Nous sommes en 2019, nous ne pouvons rien faire à la légère, surtout qu’il n’existe même pas d’étude comparative entre différents sites et options, ni d’évaluations environnementales», s’inquiète-t-il. Alain Milette propose aussi d’aménager des sentiers adaptés aux aînés dans cette forêt située sur les terrains de La Ruche.