Le Parc du Mont Hatley toujours en mode attente

AFFAIRES. Fermées pour un deuxième hiver consécutif, les glissades du Parc du Mont Hatley pourraient rouvrir dans un avenir rapproché. Le président-directeur général Martin Gemme se donne du temps pour voir si l’investissement en vaut encore la chandelle. L’homme d’affaires avoue qu’il vit bien avec sa décision d’avoir fermé ses canons à neige en 2016, après quatre saisons très difficiles en raison des conditions météorologiques. Même si la neige est arrivée plus tôt cette année, il soutient que la rentabilité serait encore fragile. «Je suis dans le domaine depuis 20 ans et pour parler à d’autres stations de ski, c’est loin d’être un hiver facile. En affaires, ça met la table à une belle saison d’avoir de la neige en novembre, mais quand tu es sur le gazon à Noël, ça fait très mal. Dans ces circonstances, je suis content d’avoir passé mon tour», avoue-t-il. Au-delà de l’aspect financier derrière sa décision, Martin Gemme se dit très sensible au phénomène des changements climatiques. Le principal intéressé s’interroge encore si les hivers actuels se prêtent encore à investir massivement dans les activités hivernales, comme la sienne. «Quand on regarde la tendance actuelle, c’est très peu encourageant pour les années à venir. Chose certaine, je ne jouerai pas à l’autruche, prévient-il. Il faut avoir des conditions gagnantes pour rouvrir. On ne le fera pas seulement pour faire plaisir aux gens. Disons que c’est Dame nature qui va nous diriger.» S’il prévoit prendre une orientation définitive d’ici 2020, Martin Gemme sait déjà qu’en cas de réouverture, les glissades sur tube seront écartées. Il miserait uniquement sur les luges «Zipfy» sous un nouveau modèle d’affaires, en ouvrant la montagne uniquement sur réservation pour des groupes.   Des étés à l’opposé Contrairement à la saison froide, les étés fonctionnent à plein régime au Parc du Mont Hatley, où se trouve notamment un parcours d’obstacles extérieurs. Un volet en pleine croissance selon le gestionnaire, qui accueille de plus en plus de groupes scolaires et corporatifs. Le développement domiciliaire aux alentours de la montagne va également bon train. Une première phase de sept «immenses» terrains le long de la rue Dunant a déjà trouvé preneurs. Une deuxième phase du côté sud du mont est projetée en 2020 avec, notamment, des chalets locatifs en montagne.