L’ex-député Pierre Reid tourne la page et profite de la vie

POLITIQUE. Après 30 ans de vie publique à l’Université de Sherbrooke et comme député d’Orford, Pierre Reid avoue apprécier tous les petits moments à s’occuper simplement de lui et de sa famille. L’homme de 70 ans assure avoir tourné la page même s’il ne représente plus les électeurs du comté d’Orford depuis quatre mois seulement. Il dit réussir sa transition vers sa nouvelle vie, même si sa formation politique, le Parti libéral, a perdu son siège dans la circonscription et le pouvoir à Québec. Il préfère la discrétion en ce qui concerne la politique, surtout depuis l’élection du caquiste Gilles Bélanger. Il devient cependant plus loquace en parlant de sa famille, du réaménagement de sa maison et de ses loisirs qui le passionnent. «J’étais toujours en mode travail, peu importe où j’allais. Je retrouve avec plaisir une forme de liberté, car je fais des choses qui m’appartiennent, sans explication. Je me réapproprie mon intimité», avoue-t-il. Pierre Reid tient néanmoins à signaler qu’il a apprécié chaque minute à titre de député, mais que la vie change radicalement quand «les gens ne te posent plus de questions au centre d’achats». Ayant désormais plus de temps pour lui, il peut s’attaquer à sa longue liste de choses à faire. Il a fait du rattrapage dans des travaux à la maison, mais il a surtout passé plus de temps avec son fils, tout en retrouvant avec plaisir ses passions délaissées depuis quelques années. Reid passe et passera donc beaucoup de temps à écouter de la musique, à photographier ses pièces de monnaie anciennes, prendre des clichés de gens et de paysages, lire ainsi que reprendre la marche et le vélo. «Je suis chanceux. J’ai une bonne santé, alors aussi bien en profiter», résume-t-il. L’ancien député libéral ne cherche pas de travail. Il ne refusera toutefois pas de petits contrats, si des gens lui font signe pour faire de la photo, par exemple. La rédaction et la diffusion de ses notes personnelles, dont la forme reste à définir, figurent aussi dans ses plans. «Plusieurs sujets me passionnent, comme les affaires, l’éducation, la politique et la science. J’ai aussi acquis des connaissances personnelles au fil des ans, ce qui me permettrait, qui sait, d’écrire sur le développement de l’être humain et la sélection naturelle. Ça me passionne», lance-t-il.