Élections fédérales 2019: la mairesse Vicki-May Hamm passe son tour

POLITIQUE. Confirmant avoir été approchée par deux partis politiques, dont un «très officiellement» sans toutefois le nommer, la mairesse de Magog, Vicki-May Hamm, passera tout de même son tour lors des élections fédérales prévues cet automne. Ce n’est pas par manque d’intérêt que la première magistrate a décliné l’invitation, après y avoir sérieusement réfléchi durant le congé des Fêtes. Même s’il s’agit d’un défi «stimulant et enrichissant», Vicki-May Hamm avoue que le moment est bien mal choisi pour se lancer dans une telle aventure. Parmi les raisons ayant motivé son choix, deux «très importantes» ont pesé lourd dans la balance, soit ces deux engagements politiques comme mairesse et présidente de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). «Dans la vie, quand je fais quelque chose, je ne le fais pas à moitié, explique-t-elle. Je me suis battue pour être présidente de la FCM, alors je me verrais bien mal de démissionner à mi-chemin et laisser tomber l’organisation. C’est la même chose au niveau de la mairie. J’ai sollicité un troisième mandat parce que j’avais des choses à terminer. Eh bien, il y a encore du travail à faire. Je ne voudrais pas non plus occasionner des frais supplémentaires pour les contribuables en forçant une nouvelle élection.» Le nom de la Magogoise revient régulièrement dans les rumeurs à l’aube d’un nouveau suffrage. En 2018, elle avait été courtisée par le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec pour représenter le comté d’Orford. Des invitations qu’elle avait gentiment déclinées, également en raison «d’un mauvais timing». Une décision évidente Cette dernière tentative pour le scrutin fédéral, qui aura lieu le 21 octobre prochain, abonde dans le même sens. «Quand on se fait approcher, c’est flatteur et intéressant. Sur le coup, c’est déstabilisant puisque ça oblige à revoir son plan de match personnel, raconte-t-elle. Mais à partir du moment que je me suis assise, que j’y ai réfléchi et que j’en ai discuté avec mon conjoint, la réponse était tellement évidente. Je ne me voyais pas renier mes engagements de la sorte. J’aurais eu l’impression de décevoir. Dans ma vie, j’ai toujours été un peu mère Teresa. Je n’ai jamais pris des décisions que pour moi, mais toujours dans l’intérêt de l’organisation et de ma famille. Quand je donne ma parole, je la respecte.» Malgré ces refus répétés de passer à un palier supérieur dans la gouvernance, Vicki-May Hamm entend bien poursuivre sa carrière politique ailleurs qu’à Magog, au terme de son troisième et dernier mandat à la Municipalité. Un domaine qui la passionne encore autant aujourd’hui qu’à ses débuts. «Je suis peut-être rendu à une étape de ma vie que je pourrais clairement relever un nouveau défi. Mais je suis encore jeune à 48 ans. Dans trois ans, je serai disponible et il y aura des opportunités, j’en suis convaincue. Je fais confiance à la vie. Et je suis persuadée que je pourrai rester dans la sphère politique, car c’est quelque chose qui m’intéresse vraiment», conclut-elle.