Un possible retour de la motoneige à Tremblant inquiète à Orford

ENVIRONNEMENT. Rien ne garantit un possible retour de la motoneige dans le parc national du Mont-Tremblant, mais cette option actuellement sur la table dans les Laurentides suscite déjà des inquiétudes dans la MRC de Memphrémagog. C’est le cas de Pierre Dépôt, un citoyen du Canton d’Orford, qui manifeste le premier ses préoccupations. «Redonnera-t-on l’accès aux motoneigistes dans le parc national du Mont-Orford si on rouvre un sentier à Tremblant?, s’interroge-t-il. Québec dit étudier cette possibilité, tout en laissant la porte ouverte à d’autres demandes ailleurs au Québec. Je n’aime pas ça.» Dépôt n’apprécie pas lire des articles, comme dans Le Devoir du 24 novembre, informant que le gouvernement Legault pourrait redonner aux motoneigistes l’accès au parc national du Mont-Tremblant. Une pratique interdite en vertu de la Loi sur les parcs, à moins d’une demande autorisée par le ministère, lit-on. Ce dossier revient sur la table, car trois candidats caquistes de cette région se sont engagés, pendant les dernières élections provinciales, à redonner accès aux motoneigistes dans ce parc. Selon ces parlementaires, ce serait une opportunité de stimuler l’économie régionale, qui a essuyé des pertes depuis l’aménagement des sentiers de contournement. Pierre Dépôt rappelle que la motoneige a été déjà été exclue du parc national du Mont-Orford en raison des impacts sur le milieu naturel, de la pollution sonore et atmosphérique, du dérangement de la faune, ainsi que de l’incompatibilité de cette pratique avec les activités offertes dans les parcs nationaux. Il joint sa voix à des organismes comme la Société pour la nature et les parcs, Nature Québec, le Regroupement des conseils régionaux de l’environnement et Aventure Écotourisme Québec, qui recommandent la prudence. «Une décision autorisant le retour de la motoneige dans un parc pourrait anéantir plus d’une décennie de travail et occasionnera des impacts négatifs sur l’ensemble du réseau des parcs nationaux du Québec», prévient ces associations par voie de communiqué.